Sénégal – Turquie: Momar et Thiaw, deux success stories issues des universités turques
- Environ 120 étudiants sénégalais sont en ce moment en Turquie, dont une cinquantaine de boursiers. Environ 300 Sénégalais sont diplômés des universités turques.
Momar Diouf et Thiaw Désiré Thiome, sont des anciens étudiants sénégalais en Turquie. Après des années d'études, ils sont de retour dans leur pays et sont des exemples de réussite du programme des bourses turques attribuées aux étudiants africains.
Ayant obtenu une bourse du gouvernement de Turquie, Momar Diouf, directeur de 3MD Energy, une entreprise spécialisée dans la fourniture d'équipements énergétiques, est parvenu à hisser sa société parmi les meilleures au Sénégal, deux ans seulement après son implantation au pays de la Téranga (hospitalité).
En deux ans d’existence (2015-2017), "nous avons été nominées, mon entreprise et une autre, parmi les sociétés les plus performantes à Genève", souligne-t-il.
Parti en 2000, Momar, dont l’intégration n’a pas pris beaucoup de temps, fait partie des deuxièmes générations des étudiants sénégalais à entrer à Turquie.
Après avoir travaillé huit ans en Turquie, il est revenu au Sénégal pour créer son entreprise qui évolue dans le domaine de l’énergie.
"Aujourd’hui je dispose de la première société non seulement au Sénégal mais dans toute la sous-région qui produit des portes électriques préfabriquées. Elle est située à Sébikone (environ 30 Km de Dakar)", se réjouit Momar, dont 90% des activités sont réalisées avec les entreprises turques.
"Les Turcs sont très accueillants et je pense que cela est lié à la religion", argumente l’ingénieur affirmant se sentir à l’aise en Turquie.
Ayant une expérience pointue dans le domaine électrique, Momar Diouf ne fait pas de la langue de bois pour recommander à ses concitoyens de chercher de l’expertise.
Il recommande "vivement aux étudiants sénégalais qui veulent aller en Turquie, d’y aller et de choisir les domaines techniques".
soulignant la chance qu'il a eue de voir ce que le président Recep Tayyip Erdogan a réalisé, tout d’abord en tant que Maire d’Istanbul, puis à la Primature et à la présidence de la République.
"Nous qui avons vécu cette transition en Turquie, cela a beaucoup joué pour notre créativité", se rappelle Diouf.
Il soutient qu’avec "un peu de réalisme, nous pouvons non seulement contribuer au développement du Sénégal, mais également toute la sous-région, car le potentiel est là".
A l’instar de Momar Diouf, Thiaw Désiré Thiome en a bénéficié du même parcours.
Pendant sept ans, elle étudiera le management de la communication stratégique.
Aujourd’hui, elle est à la tête de la cellule communication d’une entreprise évoluant dans le BTP.
“Quand j’ai fini mes études, je suis revenue au Sénégal en vacances. Je ne cherchais même pas encore de l’emploi lorsque cette opportunité s’est présentée et je l’ai saisie”, explique cette ancienne pensionnaire de l’Université d'Istanbul tout en ajoutant que “la formation est très excellente et le pays hospitalier. La Turquie est mon deuxième chez-moi”.
Elle estime que si elle a été “détectée sans candidater,” cela est dû surement à son profil, mais aussi à l’estime des employeurs des universités turques.
“J’ai étudié en Turquie pendant 7 ans, j’ai appris leur belle langue, j’ai adoré leur art culinaire", témoigne-t-elle.
"Lorsque j’apprenais la langue turque et je commettais une erreur, au lieu de se moquer de moi comme pourraient le faire certains dans d’autres pays, ils me corrigent et cela a été, pour beaucoup, dans mon intégration dans la société turque. Des gens si adorables, des professeurs pédagogues, bref, la Turquie c’est chez-moi”, conclut cette ancienne bénéficiaire des bourses turques.
Chaque année, de nombreux étudiants sénégalais bénéficient de bourses d’études en Turquie.
Selon Ali Hasim Sisman, expert turc et responsable Afrique des programmes de bourses turques, environ 120 étudiants sénégalais sont en ce moment en Turquie dont une cinquantaine de boursiers. Environ 300 sénégalais sont diplômés des universités turques.
Lors de la visite officielle de 72 heures du président turc Recep Tayyip Erdogan à partir du 28 février au Sénégal, des accords dans le domaine de l’éducation seront signés selon le programme officiel.