RDC : Rapatriement des corps des 7 Casques bleus tués dans l'est

Les corps de six Casques bleus malawites et d'un tanzanien, tués mercredi lors d'une opération militaire conjointe, menée avec l'armée congolaise contre les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliés (ADF), ont été rapatriés samedi soir dans leurs pays respectifs. 

Réunis dans une base onusienne à Beni dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où les combats ont lieu, vendredi, les forces onusiennes et quelques officiers congolais ont rendu hommage aux Casques bleus tombés. 

"Nous allons au combat non pas pour perdre mais pour gagner, ça ne doit pas nous décourager, ça doit nous pousser d'aller au-delà jusqu'à faire payer d'une manière honorable les vaillants que nous venons de perdre ce jour ", a déclaré lors de cette cérémonie, le général-major Marcel Mbangu, chef des opérations dans la région. 

Suite à cette cérémonie, les sept cercueils rehaussés des drapeaux du Malawi et de la Tanzanie ont été transportés dans un vol spécial de l'ONU, depuis l'aéroport de Mavivi, dans la banlieue de Beni, repaire des rebelles ADF depuis plusieurs années. 

Douze soldats congolais ont également été tués, selon Marcel Mbangu, affirmant que ces pertes donnent la "révolte et la colère de poursuivre ce travail jusqu'à la victoire finale". 

Le gouvernement congolais n'a organisé aucune cérémonie d'hommage aux soldats engagés depuis mardi dernier dans cette offensive contre les rebelles. 

"Il est clair que les soldats de la paix sont devenus une cible des groupes armés", a regretté le général Patrick Dube, commandant de la brigade d'intervention de l'ONU en RDC, une unité d'élite composée de 3 000 soldats malawites, tanzaniens et sud-africains, au sein de la force onusienne dans le pays (Monusco). 

Peu avant ces hommages, l'armée congolaise a repoussé, dans la nuit du vendredi au samedi, une attaque des rebelles contre une autre base de l'ONU à Boikene, un quartier de la ville de Beni. 

Historiquement, les ADF sont des rebelles de l'Ouganda voisin qui se sont repliés en 1995 dans l’est de la RDC pour poursuivre leur combat contre le président Yoweri Museveni.

Depuis octobre 2014, ces rebelles sont tenus pour responsables du massacre d'un millier de civils et de 15 Casques bleus tanzaniens, en décembre 2017, dans la région de Beni.