RDC / Présidentielle : 13 opposants veulent écarter Ramazany
… Pour utilisation de moyens publics à des fins de propagande
Treize opposants dont onze candidats à la présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo (RDC) ont demandé à la commission électorale d'écarter le andidat de la coalition au pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, pour "utilisation à des fins de propagande" des moyens de l'Etat.
Cette demande a été formulée dans une déclaration écrite, adressée mercredi soir à la commission électorale, par les candidats Vital Kamerhe, Martin Fayulu, Seth Kikuni et bien d'autres, excepté Félix Tshisekedi, porté par le principal parti d'opposition ( UDPS ...Ndlr).
Figurent aussi, parmi les signataires, Jean-Pierre Bemba et Moise Katumbi (représentés).
Dans leur déclaration, les signataires déplorent des "atteintes délibérées portées contre le processus électoral par le pouvoir sortant".
Les candidats ont relevé des irrégularités après publication de la liste de l'équipe de campagne de Shadary, candidat proposé par Joseph Kabila.
"Nous invitons la Ceni (Commission électorale) à constater la violation de l’article 36 de la loi électorale qui interdit, à des fins de propagande, d’utiliser des biens, des finances et du personnel de l’Etat, des établissements et organismes publics et des sociétés mixtes", précisent-ils.
Ils exigent d’appliquer la mesure idoine de radiation de la candidature d’Emmanuel Ramazani Shadari, candidat du pouvoir sortant, écrivent-ils dans leur déclaration conjointe.
Le Premier ministre Bruno Tshibala et tous les membres de son gouvernement (excepté deux ministres), des généraux à la retraite, mandataires publics, fonctionnaires, etc., font partie de l'équipe de campagne de Shadary, composée provisoirement de 48 cellules et plus de 500 personnes.
Les 13 signataires ont, en outre, demandé au Premier ministre et aux ministres propagandistes de démissionner, dénonçant dans la foulée, une campagne électorale anticipée en faveur du dauphin de Kabila.
- L'équipe de Shadari réagit
"Aucune loi n'empêche à un membre du gouvernement de battre campagne pour un candidat à la présidence de la République", a déclaré à Anadolu, Barnabé Kikaya Bin Karubi, conseiller diplomatique du président sortant Joseph Kabila et membre de l'équipe de campagne.
"A ceux qui pensent que l'argent du trésor public sera utilisé, nous leur garantissons qu'aucun franc du contribuable ne sera touché, nous savons faire la part de choses", a-t-il ajouté, appelant l'opposition à se "concentrer sur sa préparation".
La campagne électorale débutera officiellement le 22 novembre et durera 30 jours, soit jusqu'à à la veille des élections (présidentielle, législatives et provinciales) du 23 décembre.
Les principaux candidats de l'opposition et leurs alliés (Tshisekedi, Kamerhe, Bemba, Katumbi, etc.) ont promis de dévoiler le nom de leur candidat commun d'ici le 10 novembre, au terme des pourparlers censés démarrer, jeudi, dans la capitale suisse, Genève.