RDC : Libération du prêtre catholique enlevé dans l'Est
-L'abbé Robert Masinda avait été enlevé, lundi, au lendemain des marches des fidèles catholiques dans plusieurs grandes villes congolaises contre le président Kabila.
Un prêtre catholique et un des employés de sa paroisse enlevés lundi à Beni dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont été relâchés mercredi soir, a appris Aandolu de sources locales concordantes.
"Je confirme la libération de l'abbé Robert Masinda qui a été relâché ce soir (mercredi) vers 21 H (19h GMT) par ses ravisseurs armés", a déclaré à Anadolu l’évêque du diocèse de Beni-Butembo dans le Nord de la province di Nord-Kivu, Sikuli Melchisedech sans communiquer sur le contour de cette libération.
Enlevé avec quatre employés de sa paroisse située à une dizaine de kilomètres de la ville de Beni, alors qu'ils revenaient des champs, "le prêtre catholique a été libéré avec un de ses agronomes grâce aux services de sécurité", a déclaré à Anadolu l’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda.
Les trois autres otages avaient réussi à s’échapper des mains de leurs ravisseurs quelques heures après l’enlèvement, selon la même source.
Au lendemain de ce kidnapping, l’épiscopat congolais avait dénoncé un "acte ignoble" et appelé la mission onusienne au Congo (MONUSCO) et les autorités congolaises à "faire tout ce qui est dans leur pouvoir pour retrouver et libérer les otages.
Ce prêtre congolais a été enlevé au lendemain des marches des fidèles catholiques dans plusieurs grandes villes congolaises contre le président Kabila, mais Kalonda avait estimé qu’il était "trop prématuré" de lier les deux faits, précisant que sa localité n'a pas connu de marches anti-Kabila.
Des enlèvements de civils sont régulièrement rapportés dans la province du Nord-Kivu, fief de dizaines de groupes armés. L’abée Masinda était le sixième prêtre enlevé à Beni depuis 2012 et le troisième en six mois, selon la société civile locale.
En 2012, trois prêtres assomptionnistes avaient été enlevés près de Beni par les rebelles ougandais des forces démocratiques alliées (ADF). Ces derniers n’ont jamais été retrouvés et depuis, l’Eglise n’a plus de leurs nouvelles, selon l'épiscopat.