RDC : La cour de cassation annule la condamnation de l'opposant Moïse Katumbi

-Dans l'affaire de "spoliation immobilière".

RDC : La cour de cassation annule la condamnation de l'opposant Moïse Katumbi

La cour de cassation de la République démocratique du Congo (RDC), a annulé vendredi la condamnation de l'opposant en exil Moïse Katumbi à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière.

"La cour de cassation, siégeant en matière de prise à partie (…) annule le jugement RP 7652 rendu le 21 juin 2016 par le tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo", annonce la cour dans un arrêt.

Le 21 juin 2016, le tribunal de paix de Lubumbashi avait condamné à trois ans de prison, l'opposant Moïse Katumbi, accusé d'avoir spolié un immeuble appartenant à un citoyen grec, Emmanuel Stoupis.

Chantal Ramazani, la juge qui avait prononcé la condamnation avait dénoncé, plus tard des pressions subies pendant le procès de la part des autorités porches de Joseph Kabila, à l'époque. Elle s'était ensuite exilée en France.

Un mois avant sa condamnation, Katumbi, allié puis adversaire de l’ancien président Joseph Kabila, avait quitté la RDC pour l'Afrique du Sud avant de s'installer en Belgique. Fait qui l'a empêché de se présenter à l'élection présidentielle du 30 décembre 2018. Il avait alors soutenu et financé la campagne de l'opposant Martin Fayulu.

Bien que sa peine annulée, Katumbi n’a pas encore les mains totalement libres.

Il est, en effet, toujours poursuivi pour "recrutement de mercenaires étrangers" pour déstabiliser le régime de Kabila.

En 2016, le parquet général de Lubumbashi l’avait inculpé pour "atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État".

Un mandat d'arrêt avait même été émis à son encontre en 2018 par la Justice congolaise.

Me Mukendi son avocat, a estimé dans une déclaration d'Anadolu que Katumbi a les mains libres car "toutes les accusations étaient portées par un pouvoir maléfiques qui a été déboulonné depuis janvier".

Au pouvoir depuis le 24 janvier dernier, Félix Tshisekedi avait promis de libérer tous les prisonniers politiques et de faciliter le retour d'exilés politiques en RDC.