RDC/ Incendie d'un entrepôt de la CENI: Le camp au pouvoir accuse l'opposant Martin Fayulu

-Un incendie qui s'est déclaré, tôt dans la matinée de jeudi, dans un entrepôt de la CENI a Kinshasa, avait causé l'endommagement de près de 8 000 machines à voter.

RDC/ Incendie d'un entrepôt de la CENI: Le camp au pouvoir accuse l'opposant Martin Fayulu

Le camp au pouvoir en République démocratique du Congo (RDC) a accusé l'opposant et candidat à la présidentielle du 23 décembre, Martin Fayulu, d'avoir commandité l'incendie d'un entrepôt de la commission électorale jeudi à Kinshasa.

"les attaques systématiques du candidat de l’Opposition Martin Fayulu qui (...) a pour programme politique , l'invitation de ses militants et sympathisants à détruire le matériel électoral de manière à empêcher la CENI ( Commission électorale indépendante) d'organiser les scrutins prévus le 23 décembre prochain", a indiqué le front commun pour le Congo (FCC), plateforme pilotée par le président Joseph Kabila, dans un communiqué.

"Le coupable n’étant plus à rechercher, le FCC invite les autorités compétentes à assumer chacune ses responsabilités afin de garantir la tenue effective, le 23 décembre prochain, des scrutins prévus", poursuit le communiqué publié jeudi soir et dont Anadolu a reçu copie.

Joint par Anadolu, Fayulu a, pour sa part, accusé le pouvoir "de tout manœuvrer pour le discréditer et reporter les élections afin que Kabila reste au pouvoir".

Il a par ailleurs exigé l'ouverture d'une enquête internationale "pour démystifier" cet incident.

Un incendie qui s'est déclaré, tôt dans la matinée de jeudi, dans un entrepôt de la CENI a Kinshasa, avait causé l'endommagement de près de 8 000 machines à voter, 800 motos , 15 véhicules , 3774 isoloirs , 52 kits bureautiques ainsi que d'une importante quantité de matériel électoral, a indiqué le président de la CENI, Corneille Nangaa, lors d'un point de presse à Kinshasa .

Il a, en outre, assuré que ces pertes matérielles "ne vont pas entraver le bon déroulement des élections".

"Quoi qu'il arrive, les élections vont se tenir, il est impossible qu'elles soient reportées au stade actuel", a-t-il déclaré.

Des enquêtes "rigoureuses ont été ouvertes pour savoir si nous avons été victimes d'une attaque terroriste ou d'un acte isolé", a déclaré à la presse le ministre congolais de l'intérieur Henri Mova Sakanyi.

Cet incendie intervient en pleine campagne électorale, à 10 jours des élections générales prévues le 23 décembre prochain.

Lancée dans un climat apaisé le 22 novembre dernier, la campagne électorale a été émaillée de violences durant les trois derniers jours.

Au total, 5 partisans de l'opposant Martin Fayulu ont été tués dans les villes de Lubumbashi et Kalemie [ Sud -est de la RDC], selon sa coalition électorale "Lamuka" et la société civile.

L'ONU a dénoncé une "succession d'incidents graves" contre le candidat Fayulu et appelé les autorités congolaises à la retenue.

Dans un communiqué publié mercredi le ministère français des Affaires étrangères a demandé aux autorités congolaises de "faire la lumière" sur ces incidents.