Présidence turque : un cessez-le-feu durable doit être établi en Libye
- Les forces de Haftar doivent se retirer de Syrte et d’Al-Jofra, pour parvenir à un cessez-le-feu, a déclaré Ibrahim Kalin, porte-parole de la présidence turque
Un cessez-le-feu durable en Libye peut être atteint par un retour au statu quo ante et que toutes les parties reviennent à leurs positions de 2015, a déclaré, dimanche, le porte-parole de la présidence turque.
Ibrahim Kalin a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) que pour un cessez-le-feu durable, les forces fidèles au seigneur de guerre Khalifa Haftar doivent quitter Syrte et Al-Jofra.
La Turquie continuera de soutenir le gouvernement de Fayez al-Sarraj, reconnu par l'ONU, a déclaré Kalin.
Et d’ajouter concernant l'avenir de la présence turque en Libye : "Nous y resterons aussi longtemps que le gouvernement libyen voudra que nous restions".
Le porte-parole de la présidence turque a critiqué le soutien de la France à Haftar et a déclaré que la nation européenne mettait en danger la sécurité de l'OTAN en soutenant le chef de guerre putschiste.
"Nous soutenons le gouvernement légitime [de Fayez al-Sarraj] en Libye. Le gouvernement français soutient un chef de guerre illégitime et met en danger la stabilité politique de la Libye et la sécurité de l'OTAN, de la Méditerranée et de l'Afrique du Nord", a-t-il déclaré.
Kalin a souligné que Haftar était, depuis le début, indigne de confiance.
"Haftar a rompu tous les accords de cessez-le-feu et les efforts pour apaiser les tensions. Le gouvernement libyen ne soutiendra aucune négociation à laquelle Haftar sera associé", a-t-il affirmé.
Et Ibrahim kalin d’accuser les Émirats arabes unis (EAU) d'avoir financé la guerre en Libye et a qualifié les attaques de l'État du Golfe contre la Turquie et son président, Recep Tayyip Erdogan, en raison de son rôle dans le monde arabo-musulman, de "stupides".
Le porte-parole de la présidence turque a également déclaré que la Turquie comprend les préoccupations "légitimes" de l’Egypte en matière de sécurité, en raison de sa proximité avec la Libye, soulignant que le Caire adopte une "politique erronée" en soutenant Haftar.