Pour son passé de ‘’ massacres, répressions et exploitation’’, l’Afrique mérite ‘’ respect’’

- La Turquie compte établir «une coopération avec les Etats africains sur la base d’un partenariat égalitaire et basé sur le respect mutuel», a souligné le président turc.

Pour son passé de ‘’ massacres, répressions et exploitation’’, l’Afrique mérite ‘’ respect’’

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’Afrique doit être considérée avec respect pour le lourd tribut de ‘’massacres’’, ‘’ répressions ‘’ et ‘’ exploitation’’ qu’il a connu par le passé.

«Evidemment la position de mes frères et sœurs africains face à tous ces massacres et toutes ces répressions édictent respect», a souligné, jeudi, à Dakar le président turc dans une déclaration devant la presse. 

Au sujet de ce passé douloureux, Recep Erdogan a rappelé que «l’île de Gorée (Sénégal)» a vécu «le massacre et l’exploitation au plus haut niveau».

«Croyez moi, à chaque fois que je me souviens de cette visite que j’avais effectuée à l’île de Gorée, il y a cinq ans, lorsque j’étais premier ministre, j’ai honte au nom de l’humanité», a souligné le président turc. 

La Turquie compte, ainsi, établir «une coopération avec les Etats africains sur la base d’un partenariat égalitaire et basé sur le respect mutuel». Une posture fortement ancrée dans l’histoire, selon le président turc. 

«Les relations de la Turquie avec le continent africain remontent au 10ème siècle et, heureusement, dans cette histoire millénaire il n y’a pas une seule tache négative», a-t-il fait savoir en ce sens avec la conviction que «le prochain siècle sera le siècle de l’Afrique». 

«C’est pourquoi nous avons une vision à long terme pour notre collaboration», a fini par dire le président turc dans sa déclaration, prononcée après la signature de deux accords de coopération entre les deux pays. 

Arrivé au Sénégal mercredi, tard dans la soirée après les étapes d’Alger et de Nouackchott, le président turc accompagné de son épouse et de membres de son gouvernement, quitte Dakar vendredi pour Bamako, étape finale de sa tournée africaine.