Plus de 23 000 Ivoiriens encore en exil "hésitent" à rentrer au pays
-Selon le ministère des Affaires étrangères
Plus de 23 000 Ivoiriens encore en exil "hésitent" à rentrer au pays, a déclaré le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Daouda Diabaté.
Le ministre ivoirien s'exprimait mercredi à l’ouverture d’une réunion régionale sur les solutions durables pour les réfugiés ivoiriens de la sous-région, a rapporté l'Agence de presse africaine (APA).
"Plus de 198.606 Ivoiriens sont rentrés de façon spontanée des pays d’asile, ce sont donc plus de 90% de nos compatriotes qui ont volontairement regagné le pays. Cependant, 23.450 Ivoiriens hésitent encore à rentrer", a indiqué Diabaté.
Il a, en outre, précisé que la signature d’accords tripartites entre 2011 et 2012 avec plusieurs pays et le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), "a permis à ce jour le retour volontaire assisté de 71.373 réfugiés ivoiriens dont 65.951 en provenance du Libéria, 1.598 du Togo, 1.343 de la Guinée, 790 du Mali et 504 du Ghana".
Dans la sous-région, il reste encore 23.000 réfugiés ivoiriens dans les pays d’asile sans compter "les demandeurs d’asile en Angola dont l’effectif est estimé à près de 6.000", a noté le représentant pays du HCR, Mohamed Askia Touré.
S'agissant des raisons de cette réticence à regagner leur pays, Daouda Diabaté, a indiqué que le exilé ont des préoccupations relatives notamment au risque de se voir jugés une fois rentrés.
C'est en vue de les rassurer que l’Etat a décidé une amnistie, a-t-il précisé, rappelant le chef de l’Etat Alassane Ouattara,avait signé le 6 août 2018 une ordonnance d’amnistie en faveur des personnes détenues ou poursuivies pour des infractions en lien avec la crise post-électorale de 2010 ou dans des infractions contre la sûreté de l’Etat commises après le 21 mai 2011.
La Côte d’Ivoire a connu entre 2002 et 2011 des crises successives qui ont engendré le déplacement de plus de 300.000 Ivoiriens hors des frontières du pays, principalement dans les pays de la sous-région, rappelle l'APA, soulignant que cette rencontre qui se tient du 28 au 29 novembre devrait permettre d’adopter des mesures pour le retour des exilés encore hésitant, sur 18 mois.