Pékin : la politique d'une seule Chine est une "ligne rouge" pour nos échanges internationaux
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi a accusé les politiciens américains de "jouer ouvertement avec le feu" sur la question de Taiwan
La Chine a critiqué les États-Unis au sujet d'une éventuelle visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan, affirmant que la politique d'une seule Chine est "un fondement politique et une ligne rouge pour ls échanges de Pékin avec d'autres pays".
C'est ce qui ressort de rares déclarations sévères adressées à Washington par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, mardi.
Wang a accusé les politiciens américains de "jouer ouvertement avec le feu" sur la question de Taiwan.
"Vous deviendrez les ennemis de 1,4 milliard de Chinois, ce qui ne finira jamais bien. Certains politiciens américains ne se soucient que de leurs propres intérêts", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, faisant référence au possible voyage de Pelosi plus tard dans la journée dans la nation insulaire autonome de plus de 24 millions d'habitants.
"La trahison de la partie américaine sur la question de Taiwan est regrettable et ne sert qu'à saper la crédibilité des États-Unis, a ajouté Wang. Le principe d'une seule Chine est le consensus mondial de la communauté internationale, la base politique des échanges de la Chine avec d'autres pays. Les intérêts de la Chine et une ligne rouge insurmontable."
Selon le ministre, "ces mesures ont révélé le visage dominateur de Washington sur le monde, et il est devenu clair pour les peuples du monde que les États-Unis sont le plus grand destructeur de paix aujourd'hui".
Il est à noter que Pelosi se rendra à Taïwan mardi soir, malgré les avertissements de la Chine sur les "conséquences graves" d'une telle visite.
L'avion de Pelosi devrait atterrir à l'aéroport Songshan de Taipei vers 22h20 heure locale (14h20 GMT).
Au cours de sa carrière de plus de 35 ans au Congrès, Nancy Pelosi "critiquait vivement la Chine".
Si elle effectue cette visite à Taïwan, elle sera la première du genre en 25 ans, après le voyage du républicain Newt Gingrich en 1997 pour rencontrer le président taïwanais de l'époque, Lee Teng-hui.
La Chine considère Taïwan comme une province sécessionniste qui finira par faire à nouveau partie du pays.