Palestiniens tués : la France appelle Israël à «la retenue»
- Le ministère français des Affaires étrangères a fait part de «sa plus vive préoccupation face aux graves incidents survenus ces derniers jours dans la bande de Gaza»
La France a appelé, dimanche, Israël à faire preuve de «la plus grande retenue», faisant référence à la mort de 15 palestiniens tués par l’armée israélienne alors qu’ils manifestaient, pacifiquement, vendredi dans la Bande de Gaza, ont rapporté des médias français.
Dans un communiqué officiel diffusé, dimanche soir, le ministère français des Affaires étrangères a fait part de «sa plus vive préoccupation face aux graves incidents survenus ces derniers jours dans la Bande de Gaza», a rapporté le journal "Le Figaro".
Vendredi, 15 palestiniens avaient été abattus et plus de 1400 autres ont été blessés, sans aucun ménagement par l’armée israélienne alors qu’ils participaient à la «grande marche du retour», qui dénonce et vise à rompre le blocus imposé par l'occupant israélien sur la Bande de Gaza.
«La France rappelle les autorités israéliennes à leur devoir de protection des civils et leur demande d'agir avec la plus grande retenue», a rappelé le Quai d’Orsay dans son communiqué avant d’insister sur «le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement».
Si Paris a exprimé sa volonté qu’une solution soit trouvée pour sortir de la crise humanitaire qui touche la Bande de Gaza en raison du blocus imposé par le gouvernement d’extrême-droite israélienne, le ministère des Affaires étrangères français a réitéré son souhait de voir une «levée des mesures restrictives».
C'est une mesure qui rappelle celle de juillet 2014, lorsque l'occupant israélien menait l’opération «Haie de protection» contre la Bande de Gaza et qui avait tué plus de 2500 palestiniens dont un tiers sont des enfants. La France avait également appelé à la «retenue» en utilisant le même jargon.
Le 18 juillet 2014, un communiqué du Quai d’Orsay faisait état des «plus vives préoccupations» de la France et jugeait «essentiel de protéger les populations civiles et d'éviter de nouvelles victimes», sans que cela ne produise aucun effet sur la politique d’Israël qui avait poursuivi son entreprise criminelle pendant plusieurs semaines.
Pour rappel, durant cette offensive meurtrière, l’Espagne et le Royaume-Uni, qui fournissent des armes à Israël, avaient suspendu leurs exportations de manière symbolique, espérant l’arrêt des attaques sur la Bande de Gaza.
La France, qui avait fourni notamment pour 200 millions d’euros d’armement à Israël d’après un rapport officiel du ministère français de la Défense paru en 2013, n’avait pas adopté de telle mesure et avait même, dans plusieurs villes de France, interdit des manifestations pro-palestiniennes officiellement en raison d’un hypothétique trouble à l’ordre public.