Myanmar: En quête de justice pour les Rohingyas
- Un délai d’un mois a été accordé, par la Cour pénale internationale (CPI), au gouvernement Birman afin qu’il s’exprime au sujet des 700 000 Rohingyas contraints de fuir l'État d'Arakan
Le Président du Conseil européen Rohingya (ERC), Hla Kyaw, a fait part de sa satisfaction relative au délai d’un mois dernièrement accordé, par la Cour pénale internationale (CPI), au gouvernement Birman afin que celui-ci s’exprime au sujet des 700 000 Rohingyas contraints de fuir l'État d'Arakan
«La décision de la CPI de tenir le gouvernement Birman responsable des crimes commis contre les musulmans de l’Arakan est une décision juste, a confié le chef du Conseil. Il est très important pour la CPI d'assumer son rôle dans l’instauration de la justice pour les Rohingyas. Le cas échéant, la CPI ne signifie rien au sein du système juridique international au regard des crimes internationaux.»
Kyaw a également souligné qu’il est temps non seulement pour la CPI mais aussi pour la communauté internationale de manifester leur attachement au système juridique international.
Selon Kyaw, le gouvernement Birman refusera la demande de la CPI car son acceptation conduirait à ce que le gouvernement se retrouve face aux crimes commis contre les Rohingyas.
Dernièrement, la CPI a demandé au gouvernement Birman de s’expliquer au sujet des 700 000 Rohingyas qui ont dû fuir l’offensive de l’armée birmane.
Le gouvernement Birman dispose d’un délai d’un mois, jusqu’au 27 juillet, pour répondre aux interrogations de la CPI sur la situation dans l’État d’Arakan.
Bien que le Myanmar ne soit pas membre de la CPI, le procureur a exigé que les faits soient examinés par l’intermédiaire du Bangladesh, membre de la CPI, afin d'entamer une enquête sur la manière dont les forces armées du Myanmar ont contraint plus de 700 000 personnes, soit plus de 80 % de la population Rohingya du nord de l’État d’Arakan, à se réfugier au Bangladesh.