Migration : Adoption, lundi, d’un nouveau "Pacte mondial pour la migration"
- Plus de 258 millions de migrants dans le monde vivent aujourd’hui hors de leur pays de naissance (ONU)
Les Nations Unies tiennent les 10 et 11 décembre à Marrakech au Maroc, une Conférence intergouvernementale pour adopter le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », appelé aussi « Pacte pour la migration ».
Cette conférence est organisée sous les auspices de l'Assemblée générale des Nations Unies, à travers la résolution 71/1 du 19 septembre 2016, intitulée « Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants », peut-on lire sur une page spéciale publiée sur le site de l’ONU.
Selon la résolution 71/1 de 2016, «les États membres s'engagent à lancer un processus de négociations intergouvernementales devant conduire à l’adoption du pacte mondial ».
Le document a été ainsi approuvé lors des négociations qui ont eu lieu le 13 juillet 2018, indique la même source. Et le texte issu de ces égociations est soumis à la Conférence intergouvernementale des 10 et 11 décembre pour adoption.
Son adoption aura lieu par acclamation, lors de la première journée des travaux, soit le lundi 10 décembre, a fait savoir le Comité d’organisation (marocain) lors d’une conférence de presse, transmise par les médias locaux.
« Environ 6.000 participants issus de près de 190 pays sont attendus les 10 et 11 décembre prochains à Marrakech », a ainsi rapporté "Media24", précisant que les deux tiers des 192 nations invitées ont confirmé leurs participations.
Toutefois, certains pays, comme les Etats-Unis ont vivement critiqué le document soumis pour adoption, le jugeant contraire à leurs réglementations en vigueur régissant la question migratoire.
L’Italie, l’Autriche, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, l’Estonie, la Lettonie, la Suisse, l’Australie, Israël et la République dominicaine ont décidé de ne pas se rendre à Marrakech, selon le journal français "Libértion".
En Belgique, la question a déjà provoqué la fin de la coalition gouvernementale. Le Premier ministre belge, Charles Michel, devait être reçu par le roi pour lui annoncer la recomposition de son équipe gouvernementale, selon les médias locaux.
La question migratoire est devenue au cours des dernières années un vrai casse-tête pour plusieurs pays, qu'il s'agisse de pays émetteurs, de trasit ou d'accueil.
« Plus de 258 millions de migrants dans le monde vivent aujourd’hui hors de leur pays de naissance », a fait savoir le secétaie général des Nations Unies, Antonio Guterres, dans une interview exclusive accordée à cette occaision à l’agence marocaine de presse(MAP).
« Ce chiffre va certainement augmenter en raison d’un certain nombre de facteurs, comme la croissance démographique globale, la connectivité croissante et les changements climatiques », a-t-il expliqué.
« La mobilité humaine a toujours fait partie de l’Histoire, mais avec ce Pacte, nous aurons un cadre de coopération pour mieux gérer les migrations aux niveaux local, national, régional et mondial – même si celui-ci n’est pas juridiquement contraignant », a ajouté Guterres.
Il a considéré que ce pacte constitue une « occasion unique d’améliorer cette coopération en matière de migration et aussi de renforcer la contribution des migrants et des migrations au développement durable ».
« C’est pourquoi nous avons besoin de politiques rationnelles et d’une coopération internationale accrue », a-t-il conclu.