Maroc/Evénements d'al-Hoceima: La partie civile rejette les allégations de torture

- Le procès des accusés dans les événements d’Al Hoceima a repris, mardi, devant la Cour d'appel de Casablanca

Maroc/Evénements d'al-Hoceima: La partie civile rejette les allégations de torture

La chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca a repris, mardi, le procès des accusés dans les événements d’Al Hoceima, a rapporté, mercredi, l’agence de presse marocaine( MAP-officielle), notant que les accusés doivent comparaître à nouveau dans 24 heures.

"Au cours de l'audience de mardi, les avocats de la partie civile ont poursuivi leur plaidoirie en expliquant que l’Etat marocain s’est constitué en partie civile au nom de ses fonctionnaires dans la demande de dédommagement, en ce sens que les éléments de la force publique ont subi des dommages corporels à cause des agressions dont ils ont été la victime de la part des accusés", indique la MAP, citant une déclaration à la presse du procureur général du Roi près cette juridiction.

Les avocats ont, en outre, ajouté qu’un bâtiment abritant des policiers a été intentionnellement incendié, tandis que plusieurs engins d’utilité publique ont été soit dégradés ou incendiés, précisant que l’état de flagrant délit est établi, au vu des vidéos filmées et des PV de constatation réalisés par les officiers de la Police judiciaire, selon la même source.

Ils ont affirmé que les allégations de torture n’ont aucun fondement, du fait que les accusés et certains de leurs avocats ont attesté l’absence de tels actes.

Les écoutes téléphoniques ont été réalisées conformément à la Loi, ont-ils fait remarquer, plaidant pour le rejet des vices de procédure évoqués par la défense des accusés, car ils sont en déphasage avec la réalité et sans fondation juridique, indique encore la MAP, ajoutant que le procureur général du Roi a annoncé la tenue, jeudi, d’une nouvelle audience de ce procès.

Les mis en cause sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, de plusieurs chefs d’inculpation, notamment, "atteinte à la sécurité intérieure de l’État", "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", "réception de fonds, de donations et d’autres moyens matériels destinés à mener et à financer une activité de propagande à même d’attenter à l’unité et à la souveraineté du Royaume", rappelle l'agence de presse marocaine.

Ils sont également accusés "d’ébranler la loyauté des citoyens envers l’État marocain et les institutions nationales", "la participation à l’organisation d’une manifestation non autorisée" et "la tenue de rassemblements publics sans autorisation", précise la même source.

Le village d'Al Hoceima et un certain nombre de villes et villages de la région du Rif (dans le nord du Maroc) avaient été secoués depuis octobre 2016 par des mouvements de contestation réclamant "le développement et la lutte contre la corruption".

Les manifestations ont éclaté après la mort d'un vendeur de poisson, broyé dans un camion-benne à ordures, alors qu'il observait un sit-in pour empêcher les autorités de confisquer sa marchandise.