Mali: Regain de tension à Kidal (nord)
-Des jeunes manifestants ont brûlé mercredi le drapeau national
La ville de Kidal dans le nord du Mali a connu mercredi matin un regain de tension à la suite d’une manifestation de jeunes qui prônaient l’indépendance de l’Azawad (région désertique du nord du Mali), ont rapporté jeudi des médias locaux et étrangers.
Au cours d’une manifestation qui a réuni de nombreux jeunes, le drapeau malien a été brûlé et des symboles de la République détruits, indique radio France Internationale (RFI).
Le média français note en outre qu' "il est difficile pour l’instant de savoir exactement ce qui s’est passé à Kidal" et qu'il est "impossible de dire s’il s’agit d’une conséquence de problèmes internes à l’ex-rébellion de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) ou des actes de révolte contre la tentative de rendre les honneurs au drapeau national lors d’un séjour dans la ville de députés maliens".
Ce mercredi 17 juillet, de nombreux jeunes Maliens, hommes et femmes, de la ville de Kidal ont manifesté. Certains scandaient "Vive l’Azawad". Des témoins ont vu par exemple le drapeau national traîné à terre, attaché à l’arrière de motos de manifestants. D’autres ont même brûlé le drapeau malien, rapporte le média français.
Citant des témoins oculaires, RFI rapporte que des jeunes ont également effacé du fronton du gouvernorat de la ville le nom "Mali" avant d’exhiber le drapeau du mouvement indépendantiste, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Mais quelques heures avant, dans la même ville, des symboles du mouvement indépendantiste avaient été détruits, précise la même source.
Le ministre malien de la Communication et porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, a dénoncé, dans un communiqué, "l’outrage au drapeau du Mali et aux symboles nationaux à Kidal".
L’ex-rébellion de la CMA, dont Kidal est le fief, a également réagi par communiqué, condamnant l’acte de brûler le drapeau national et précisant qu'il s'agit d'une manifestation spontanée d’activistes de la société civile de Kidal qui a dégénéré en marge d’une visite de députés maliens.