Mali: 7 militaires tués dans deux attaques distinctes
- Les deux attaques ont eu lieu dans deux endroits différents du centre du pays.
Six militaires membres des forces armées maliennes ont tués dans une attaque à l’engin explosif improvisé dans le centre du pays, a appris Anadolu de sources locales.
L’attaque s’est produite mardi vers 18 heures 30 mn GMT près de la ville de Dioura, chef-lieu de la commune de Karéré située à quelques 200 km au Nord-ouest de Mopti (grande ville du centre du Mali).
Dans une communication sur leurs comptes Twitter et Facebook, les forces armées maliennes confirment l’attaque et le bilan de six morts parmi ses soldats dont un officier.
«Les Engins Explosifs Improvisés (EEI) ont fait encore de victimes, ce 27 février 2018 aux environs de 18 heures 30 mn. L'incident s'est déroulé à Dioura (Ségou). Les forces armées maliennes (Fama) déplorent 6 morts dont le Lieutenant Nouhoum Samaké», précisent les Fama sur leur compte Facebook.
Dambé, le nom de code de l’opération dont fait partie le détachement attaqué, est déployée dans la zone comprise entre les régions de Mopti, Ségou et Tombouctou depuis début février 2018.
Elle vise à sécuriser le centre du pays pour créer les conditions sécuritaires propices à la tenue des futures élections régionales et présidentielle, prévues respectivement en avril et juillet 2018, précise une source gouvernementale malienne.
Plus à l’Est, toujours mardi soir, dans la ville de Douentza à 180 km à l’Est de Mopti (Centre), c’est un agent du service de la conservation de la nature qui a été tué à l’arme blanche par des hommes circulant à moto.
Les assaillants ont pris la fuite, emportant avec eux l’arme de service de la victime, témoigne un agent municipal joint par Anadolu et qui a souhaité garder l’anonymat.
Ce genre d'attaques est généralement attribué par les autorités à un groupe extrémiste.
Ce groupe extrémiste est dirigé par le prédicateur peul Amadou Koufa et est particulièrement actif dans la zone du centre du pays et mène des actions meurtrières contre les forces armées maliennes et les civils accusés de collaborer avec les forces maliennes ou internationales.
Pour rappel, une force conjointe des pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tachad) G5 Sahel, est censée se déployer dans le centre et dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina Faso et Niger), n’est pas encore totalement opérationnelle.
La cadence dans la montée en puissance de cette force devrait néanmoins s’accélérer, puisque son budget est quasiment bouclé avec 414 millions d’euros, sur les 423 nécessaires, ont été réunis lors de la dernière conférence des donateurs, tenue il y a une semaine à Bruxelles.