Mahmoud Abbas au Conseil de sécurité le 20 février
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, prononcera une allocution en marge de sa participation, le 20 février, à une réunion ordinaire du Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) sur la Palestine, a annoncé, jeudi, Mansour Al-Otaibi, président en exercice du Conseil en février.
Al-Otaibi, représentant permanent du Koweït auprès des Nations Unies, s’est ainsi adressé aux journalistes, en marge d’une conférence de presse tenue à la ville américaine de New York.
L’ambassadeur du Koweït, a indiqué qu’Abbas soumettrait une présentation des faits nouveaux de la Cause palestinienne, à l’issue de la reconnaissance, en décembre dernier, par le président américain, Donald Trump, de Jérusalem comme capitale d’Israël.
"Le Conseil tiendra également deux jours après, (22 février, [NDLR]), une session (informelle) intitulée "50 ans après l’occupation israélienne", en vue d’examiner la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, en particulier, dans la Bande de Gaza", a-t-il annoncé.
"Participeront à la session du 22 février, l’ex-Commissaire générale de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Karen Koning AbuZayd, et le diplomate norvégien, Jan Egeland", a-t-il renchéri.
Selon Al-Otaibi, "Jimmy Carter, 39e président des Etats-Unis, pourrait également participer à cette de session d’une journée".
Le président du conseil a nié "l’existence de tout projet de résolution sur la Palestine, au mois de février, à la table du Conseil ".
"Nous n'avons reçu aucun projet de résolution ou déclaration émanant du côté palestinien, au sujet de la réunion à laquelle Abbas devrait assister", a-t-il réitéré s’adressant aux journalistes.
"Nous n'avons également rien reçu du côté israélien concernant la nature de leur participation à cette réunion", a-t-il ajouté.
Le président du Conseil de sécurité a souligné "l’existence d’une forte action arabe ainsi que d’efforts déployés par des Etats arabes pour traiter la décision du président américain sur la ville Sainte de Jérusalem".
Al-Otaibi a d’autre part admis que le Koweït qui préside les travaux du Conseil de sécurité pour le mois de février, n’a pas pu organiser une visite des membres du Conseil au Myanmar pour le mois courant, affirmant que, selon les autorités birmanes, "il ne s’agit pas du bon moment pour entamer une visite".
Il a par ailleurs ajouté que "les actes de violence sont toujours à leur apogée au Myanmar. Outre, les responsables birmans nous ont tenus informés qu’ils œuvrent pour préparer une autre visite du corps diplomatique (au Myanmar, [NDLR]), pour le mois de février ou le mois de mars".
"Elles (les autorités birmanes) n’ont pas fixé de date alternative. Cependant, nous nous attendons à ce que le déploiement des efforts se poursuivrait, en vue d’effectuer une telle visite dans les deux mois à venir", a répondu l’ambassadeur koweïtien aux questions des journalistes sur la fixation de date pour la visite des membres du Conseil au Myanmar.
D’autre part, Al-Otaibi a abordé la nomination d'un nouvel émissaire onusien au Yémen, en remplacement de l'actuel envoyé, Ismail Ould Cheikh Ahmed, qui avait annoncé sa démission à partir de fin février.
"Nous n’avons rien reçu de la part du Secrétaire général des Nations unies au sujet de l’émissaire onusien qui succédera Ahmed en sa mission. Nous voudrions, à cet égard, souligner qu’il n’existe aucune solution militaire à la Crise, et que les négociations représentent l’unique voix à y mettre fin", a-t-il affirmé.
Selon le président du Conseil de sécurité, le Koweït se déclare "prêt " à accueillir, de nouveau, les parties au conflit à la Crise yéménite, en vue de parvenir à une solution, notant que le Koweït avait déjà concrètement accueilli ces parties pendant trois mois en 2016.
Évoquant le projet de déclaration proposé, mercredi, aux membres du Conseil, par le Koweït et la Suède sur la situation humanitaire en Syrie, l’ambassadeur koweïtien a déclaré : "Nous continuerons à œuvrer en vue de publier une déclaration émanant du Conseil de sécurité sur la situation humanitaire en Syrie".
"Le Secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l'ONU, Mark Lowcock, a soumis aux membres du Conseil, 5 demandes principales, réclamant un financement urgent pour le programme onusien d’action humanitaire en Syrie, pour l’année 2018", a indiqué Al-Otaibi.
"Cela s'ajoute aux demandes de conclusion d’un accord urgent sur les évacuations médicales, l'assistance aux assiégés de la Ghouta orientale de Damas et d’autres régions, outre l'amélioration de l’acheminement des aides humanitaires", a-t-il renchéri.