MAE britannique: Nous enverrons un échantillon du gaz neurotoxique à l'OIAC pour analyse
- Il s'agit du gaz qui a été utilisé contre l'ex-agent russe
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a déclaré jeudi que son pays enverrait un échantillon de gaz neurotoxique, utilisé contre un ancien agent russe, à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), pour analyse.
"Nous sommes entièrement d'accord avec l'organisation et nous lui donnerons un échantillon de gaz Novichok, pour mener sa propre évaluation", a déclaré Johnson à la BBC.
"Nous pensons que les preuves sont très concluantes", a-t-il affirmé, en référence au fait que son pays tient la Russie pour responsable de l'empoisonnement de l'agent russe.
"Il y a une raison derrière l'utilisation du gaz Novichok, puisque ce gaz neurotoxique porte l'empreinte claire de la Russie. C'est un signal à tous ceux qui pensent à la dissidence et à l'opposition, sous la répression intense que connaît la Russie de l'ère (du président Vladimir) Poutine", a t-il poursuivi.
"La Grande-Bretagne s'efforce de s'attacher aux règles sur lesquelles repose la sécurité", a déclaré Johnson, défendant la décision prise hier par son pays, d'expulser 23 diplomates russes.
Il a également exprimé son espoir que les pays amis se tiennent aux côtés de son pays.
"Je pense qu'ils vont le faire", a-t-il dit.
La Première ministre britannique, Theresa May, avait annoncé mercredi, la décision de Londres de donner une semaine à 23 "diplomates" russes pour quitter le pays, dans le cadre d'un ensemble de mesures politiques et économiques prises contre Moscou.
Ceci intervient dans le cadre des accusations portées par Londres, tenant Moscou pour responsable de la tentative d'assassinat, en Grande-Bretagne, de l'officier des services de renseignement russes à la retraite (agent double), Sergueï Skripal, (66 ans) et de sa fille (33 ans), utilisant des gaz neurotoxiques. Les deux restent dans un état critique, mais stable.
L'ancien agent russe avait dévoilé l'identité de dizaines d’espions russes aux services de renseignement britanniques, avant qu’il ne soit arrêté à Moscou, en 2004.
Il a été condamné, au bout de deux années, à une peine de 13 ans de prison, puis a obtenu le droit d’asile au Royaume-Uni, en 2010, en contrepartie du rapatriement d’espions russes.