L'ONU nomme un nouveau président pour la Commission d'enquête sur le Burundi
-Crée en septembre 2016, cette Commission a pour mandat d'enquêter sur les violations et abus des droits de l'homme au Burundi depuis avril 2015 afin de contribuer à la lutte contre l'impunité et d'identifier les auteurs présumés de tels actes.
Le Sénégalais, Doudou Diène, a été nommé nouveau président de la Commission d'enquête sur le Burundi, en succession à l'Algérien Fatsah Ouguergouz., a annoncé le Conseil onusien des droits de l’homme sur son site officiel.
Crée en septembre 2016, cette Commission a pour mandat d'enquêter sur les violations et abus des droits de l'homme au Burundi depuis avril 2015 afin de contribuer à la lutte contre l'impunité et d'identifier les auteurs présumés de tels actes.
Son mandat a été prolongé d’une année en septembre dernier, après la présentation de son rapport final où elle a, notamment, dénoncé, "la persistance des violations des droits de l'homme dans ce pays" et exhorté la Cour pénale internationale (CPI) à enquêter de toute urgence sur "les crimes contre l'humanité et autres atrocités au Burundi".
En novembre dernier, la CPI avait déclaré avoir autorisé "l'ouverture d'une enquête sur des crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis au Burundi ou par des ressortissants burundais à l'extérieur de leur pays depuis le 26 avril 2015 et jusqu'au 26 octobre 2017". Une décision jugée "illégale" par Bujumbura.
Bujumbura qui a toujours vilipendé le sortant Fatsah Ouguergouz n’a pas encore réagi à la nomination du nouveau président de cette Commission d’enquête.
Le Burundi qui s’est déjà désengagée de la CPI, a également refusé de collaborer avec les enquêteurs de l’ONU sur les droits de l’Homme.
Il a également suspendu, en 2016, sa coopération avec le bureau local du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, qu'il accuse de "complicité dans l’élaboration d’un rapport accablant sur la situation des droits de l’homme au Burundi".
Le Burundi a plongé dans une grave crise politico-sécuritaire depuis que le président Pierre Nkurunziza avait annoncé en avril 2015 sa candidature à un troisième mandat, jugé non constitutionnel par l'opposition, la société civile et de larges pans de son propre parti.
Un mandat qu'il a obtenu en juillet de la même année au terme d'une élection boycottée par l'opposition.