Liberman: Nous devons à présent gérer le conflit avec les Palestiniens plutôt que de le résoudre
Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Liberman, a appelé mercredi à "gérer le conflit avec les Palestiniens", plutôt que de "le résoudre" en ce moment.
Liberman a déclaré, dans une allocution prononcée mercredi à la conférence annuelle de l'Institut pour les études de sécurité nationale israélienne à Tel Aviv, que : "Tout ce que nous pouvons faire, c'est de travailler sur la gestion du conflit avec les Palestiniens, la seule solution, actuellement, est de parvenir à un accord plus limité. Un accord de paix permanent est un projet trop ambitieux à ce stade".
Liberman a ajouté que le président palestinien Mahmoud Abbas "ne cherche pas un accord, il cherche seulement à gagner du temps et à interrompre le processus de paix".
" Ehud Olmert (Ancien Premier ministre israélien) avait essayé de faire tout le nécessaire pour parvenir à un accord, mais (Abbas) Abu Mazen persiste à dire non", a t-il poursuivi.
Les négociations israélo-palestiniennes ont été interrompues en avril 2014, après qu'Israël ait refusé de mettre un terme à la colonisation et de libérer d'anciens détenus palestiniens.
L'Autorité palestinienne avait annoncé, le mois dernier, la suspension des contacts avec l'Administration américaine après la reconnaissance du président américain, Donald Trump, de Jérusalem comme capitale d'Israël.
D'autre part, Liberman a qualifié l'accord international avec l'Iran sur son programme nucléaire, de " très mauvais".
"C'est encore pire que les accords avec la Corée du Nord, car cet accord conduit tout le Moyen-Orient à une course à l'armement nucléaire. L'accord avec l'Iran doit être modifié", a t-il ajouté.
Israël est fermement opposé à l'accord international avec l'Iran et appelle à son amendement.
Se référant à la possibilité d'une nouvelle guerre contre le Liban, Liberman a déclaré: "Nous ne permettrons pas la répétition d'images comme celles publiées en 2006, où nous avons vu des libanais se prélasser sur la plage à Beyrouth, pendant que les Israéliens se réfugiaient dans les abris à Tel Aviv."
"Le Hezbollah sacrifie les intérêts nationaux libanais pour atteindre ses propres objectifs, l'armée libanaise et le Hezbollah ne font qu'un et ils paieront le prix d'une éventuelle escalade", a t-il ajouté.
Et Liberman de poursuivre: "Le front nord d'Israël s'étend à la Syrie et ne se limite pas au Liban".
"Je ne suis pas sûr que le gouvernement syrien puisse résister aux tentatives du Hezbollah de l’entraîner dans une guerre contre Israël", a-t-il renchéri.