Liban/Législatives: Avancée d’Amal et de Hezbollah
Recul du Courant Patriotique Libre du Président Michel Aoun et du Courant de l'Avenir, du Premier ministre Saad Hariri.
Selon les résultats préliminaires des élections législatives libanaises publiés lundi, l’alliance du Hezbollah et d’Amal ont fait des progrès significatifs au détriment du Courant Patriotique Libre du Président Michel Aoun et de celui de l'Avenir, du Premier ministre Saad Hariri.
Les résultats, obtenus par le correspondant d’Anadolu auprès de sources des différents partis, indiquent que le Parti des Forces libanaises (LF), dirigé par Samir Geagea, a augmenté le nombre de ses sièges au Parlement.
L’alliance Hezbollah-Amal qui rassemble également le « parti syrien national social », le courant Marada dirigé par Sleiman Frangié, ainsi que plusieurs indépendants, devrait obtenir 35 sièges au Parlement, sur un total de 128.
Les observateurs s’attendent à ce que l’alliance Hezbollah-Amal forme une coalition avec l’alliance « patriotique libre » qui aurait obtenu, selon les estimations, au moins 26 sièges. Cette coalition pourra donc former un gouvernement sans passer par des accords avec les autres courants.
A noter que la société civile a fait une percée majeure en rivalisant avec les listes politiques traditionnelles. Ainsi, sept indépendants, dont deux femmes, sont parvenus à se faire élire.
Selon les résultats préliminaires, les sièges se répartissent ainsi :
Hezbollah : 13 sièges
Amal : 16 sièges
Parti syrien national social : 3 sièges
Parti Marada : 2 sièges
Indépendants : 7 sièges
Courant Patriotique Libre et ses alliés : 26 sièges
"Al-Azm" (dirigé par l'ancien Premier ministre Najib Mikati) : 4 sièges
Non déterminé : 13 sièges
Parti socialiste (dirigé par Walid Jumblatt): 8 sièges
Courant du Futur: 18 sièges
Forces libanaises: 15 sièges
Parti des Kataeb (Sami Gemayel): 3 sièges
Après la clôture des votes, dimanche soir, le ministre de l'Intérieur, Nihad al-Machnouk, a annoncé une faible participation électorale avec un taux de 49,20%.
Il s'agit de la première élection législative au Liban depuis 9 ans. Le mandat des parlementaires avait été prolongé en raison de désaccords entre les partis sur la promulgation d'une nouvelle loi électorale.