Liban: Hariri accuse Hezbollah d’entraver la formation du gouvernement
L'exigence du Hezbollah d’attribuer un ministère à l’un des 6 députés sunnites favorables au mouvement chiite, "entrave clairement la formation du gouvernement", selon le PM libanais.
Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, a accusé mardi Hezbollah « d’entraver » la formation du nouveau gouvernement, soulignant son refus d'enfreindre l'accord de Taëf.
C’est ce qui ressort d'une conférence de presse tenue par Hariri à Beyrouth, au cours de laquelle il a passé en revue les derniers développements concernant la formation du gouvernement.
L'Accord de Taëf signé en 1989 en Arabie Saoudite par les parties libanaises en conflit, a permis de mettre fin à la guerre civile qui a déchiré le Liban durant 15 ans.
Hariri a déclaré qu'il avait "fait ce qu'il avait à faire pour former un gouvernement", appelant à l’ensemble des parties à assumer leurs responsabilités.
Il a considéré que l'exigence du Hezbollah d’attribuer un ministère à l’un des 6 députés sunnites favorables au mouvement chiite, "entrave clairement la formation du gouvernement".
"La formation du gouvernement est une nécessité nationale, sécuritaire et économique, et la constitution libanaise confère le droit de former le gouvernement au président et au Premier ministre désigné, point à la ligne", a souligné Hariri, insistant sur la nécessité de se conformer à l’accord de Taëf.