Les inégalités hommes/femmes entraînent une perte de 15% des revenus (BM)

- «Les économies les mieux notées sont le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Espagne», selon le rapport Les femmes, l’Entreprise et le Droit.

Les inégalités hommes/femmes entraînent une perte de 15% des revenus (BM)

Les inégalités hommes/femmes «entraînent une perte de revenus de 15 %, en moyenne, dans les économies de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et 40 % de ce manque à gagner est imputable aux inégalités dans l’entrepreneuriat», a révélé jeudi, dans un communiqué, la Banque mondiale.

Dans un communiqué rendu public à l’occasion du lancement de son rapport «Les femmes, l’Entreprise et le Droit», la Banque Mondiale, a indiqué, sur la base de nombreuses recherches, que «cette perte de revenus est estimée encore plus élevée dans les économies en développement ».

Le rapport précise, par ailleurs, que les gouvernements de 65 économies, à travers le monde, ont adopté des mesures afin d’améliorer la participation économique des femmes, alors que 87 réformes législatives et réglementaires ont été entreprises au cours des deux dernières années. 

Le rapport sur Les femmes, l’Entreprise et le Droit, qui couvre désormais 189 économies et qui paraît tous les deux ans, apporte des critiques liées aux nombreux obstacles juridiques qui empêchent encore « les femmes d’accéder à certains emplois, de diriger une entreprise et de contrôler l’utilisation qui est faite des biens matrimoniaux ». 

Ainsi, «bien que la grande majorité des économies aient adopté des lois contre la discrimination sexuelle au travail, seulement 76 garantissent l'égalité de rémunération entre hommes et femmes pour un travail de valeur égale, et 37 n’ont aucune disposition légale interdisant le licenciement des travailleuses enceintes », regrette-t-il toujours. 

Ce rapport, qui en est à sa cinquième édition, se réjouit d’apporter, par ailleurs, des techniques novatrices afin de «mieux éclairer l’avancement des réformes». 

Ainsi, «pour la première fois», il comporte «un système de notation d’une échelle allant de 0 à 100», a soutenu le communiqué de presse reprenant les termes du rapport. 

Ce système de notation peut être établi en référence à «sept indicateurs mesurés ». Il s’agit de «l’accès aux institutions, la jouissance de la propriété, l’obtention d’un emploi, les incitations au travail des femmes, l’accès à la justice, l’accès au crédit, et, enfin, la protection des femmes contre la violence ». 

Toutefois, constate la Banque mondiale, «aucune économie n’obtient la note maximale de 100», précisant que «les économies les mieux notées sont le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande et l’Espagne».

«Ce sont généralement les économies de l’OCDE qui affichent le meilleur score moyen» en ce qui concerne la plupart des indicateurs, poursuit le rapport.

« L’égalité des chances entre les femmes et les hommes est un impératif moral et économique, et l’abrogation des lois discriminatoires constitue une première étape essentielle dans cette direction », a estimé Shanta Devarajan, directeur principal de la vice-présidence chargée de l’Economie du développement de la Banque Mondiale. 

Enfin, il chiffre région par région, les réformes, avancées ou non, en matière d’amélioration du travail des femmes.