Les déclarations de Friedman incitent à cibler Abbas (Min. Palestinien de l’Information)
-L’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Melech Friedman, a affirmé que "si le président palestinien, Mahmoud Abbas, continuait à refuser de négocier avec Israël, quelqu'un d'autre serait trouvé".
Le ministère palestinien de l’Information a dénoncé les déclarations qui ont émané, récemment, de l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Melech Friedman. Ce dernier avait affirmé que "si le président palestinien, Mahmoud Abbas, continuait à refuser de négocier avec Israël, quelqu'un d'autre serait trouvé".
"Ces déclarations représentent une incitation explicite à cibler le président palestinien", a appris Anadolu d’un communiqué du ministère.
"Friedman dévie de toutes les règles diplomatiques. Au lieu de représenter politiquement son pays, il devient le représentant des colons et leur avocat de défense", ajoute le communiqué.
A l'Organisation des Nations unies et aux ministres des Affaires étrangères des pays défendant les valeurs de la démocratie, de la liberté et de la justice, la diplomatie palestinienne a réclamé une position ferme contre Friedman et ses partisans.
"Ces déclarations représentent un précédent dangereux dans l'histoire des relations internationales et prouvent le parti pris ouvertement pro-israélien de l’Administration Trump. Cette dernière va à l’encontre du droit international et nie les droits légitimes de notre peuple", lit-on dans le communiqué.
Le ministère a, par ailleurs, exigé la prise au sérieux de ces menaces les qualifiant, ainsi, de "périlleuses".
Friedman, avait, récemment, affirmé que "si le président palestinien, Mahmoud Abbas, continuait à refuser de négocier avec Israël, quelqu'un d'autre serait trouvé".
"Le temps ne s'arrête pas", avait déclaré Friedman. "Si Abbas n'est pas intéressé par des négociations, je suis sûr que quelqu'un d'autre le voudra. Si Abbas crée un vide, je suis convaincu que quelqu'un le remplira. Ainsi, nous irons de l'avant [avec le processus de paix]", avait-il renchéri, cité par la chaîne israélienne "Channel 10".
Il est à noter qu’il s’agit de la première fois qu'un responsable de la Maison-Blanche discute, publiquement, de la possibilité de remplacer Abbas dans le processus de paix.
L’Autorité palestinienne (AP) avait, de son côté, suspendu tout contact politique avec l’Administration américaine, y compris le Consulat général des Etats-Unis à Jérusalem, depuis la reconnaissance, le 6 décembre dernier, par le président américain, Donald Trump, de la ville sainte comme capitale d’Israël.
Friedman avait fait plusieurs déclarations qui avaient irrité les Palestiniens, amenant le président Abbas à le qualifier, dans un discours récent, de "fils de chien".
L’ambassadeur américain avait, récemment, annoncé avoir fourni une aide financière en faveur des colonies érigées en Cisjordanie et rejeté l'idée d'évacuer les colons de la Cisjordanie, qu'il a qualifiée de "terres contestées" en dépit de la condamnation et du rejet de la communauté internationale de la colonisation.