Les autorités burundaises exigent la fermeture du bureau onusien aux droits de l'homme

-Une note verbale a été envoyée à cet effet au au coordinateur résident de l’ONU au Burundi.

Les autorités burundaises exigent la fermeture du bureau onusien aux droits de l'homme

Le Gouvernement burundais a exigé la fermeture du bureau local du Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a appris Anadolu jeudi d'une source onusienne à Bujumbura.

Une note verbale a été envoyée à cet effet au au coordinateur résident de l’ONU au Burundi, a déclaré à Anadolu Moïse Gahungu chargé de 
la Communication au bureau de l’ONU à Bujumbura. 

"Cette note a été remise mercredi au coordinateur résident de l'ONU au Burundi, Garry Conille, afin qu'il la transmette à la Haut-Commissaire 
de l'ONU aux droits de l'homme, Michelle Bachelet", précise la même source. 

Le 11 octobre 2016, le gouvernement burundais avait suspendu toute "coopération" avec le bureau local du Haut Commissariat de l’ONU aux 
droits de l’homme, en l’accusant de "complicité dans l’élaboration d’un rapport accablant sur la situation des droits de l’homme au Burundi".

Le Bureau onusien des droits de l'homme au Burundi compte une vingtaine d'expatriés en plus d'un réseau de Burundais répartis sur tout le pays. 

En septembre 2016 l’ONU avait mis sur pied une commission d’enquête sur la situation des droits de l’Homme au Burundi dans la perspective 
de mener des investigations spécifiques au Burundi.

Le dernier rapport de cette commission, publié en septembre dernier, fait état d'une "persistance des violations des droits de l'Homme" dans le pays.

Bujumbura a toujours rejeté les "diffamations" de cette commission et refusé de collaborer avec ses enquêteurs.

En octobre 2017, le gouvernement burundais s’est également retiré de la Cour pénale internationale (CPI).

Depuis plus de trois ans, le Burundi est secoué par une grave crise politique et sécuritaire émaillée de violences, déclenchée par la candidature controversée du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat.

Ces violences ont déjà fait plus de 1000 morts et ont poussé plus de 367.000 personnes à l’exil, selon le dernier rapport de l’agence de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) publié le 31 octobre 2018.