L'émissaire onusien Ghassan Salamé exhorte les Libyens à unifier leurs institutions
- En marge d'une réunion avec le MAE tunisien, ils les a également appelé à tourner la page du chaos.
L’envoyé spécial de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, a exhorté, mercredi, les Libyens à prendre l'initiative de tourner la page du chaos et d'œuvrer à l'unification des institutions du pays.
Salamé s’exprimait ainsi en marge d'une rencontre mercredi avec le ministre tunisien des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, à Tunis.
"À moins que les Libyens eux-mêmes décident qu'il est temps de tourner la page du chaos, de l’absence de l’Etat et de la fragilité de l'autorité centrale, rien ne se passera", a estimé Salamé.
Les commentaires de l’émissaire onusien interviennent la veille d'une réunion d'information devant le Conseil de sécurité des Nations Unies sur les efforts déployés pour résoudre la crise libyenne.
Salamé, qui a d’ailleurs fait part à Jhinaoui de ces efforts, a espéré que la réunion d’information et les consultations de Tunis qui l’ont précédée contribueraient à "promouvoir les nouvelles dispositions en matière de sécurité, à Tripoli, la capitale libyenne et à mettre en œuvre les réformes économiques nécessaires".
La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (MANUL) avait annoncé, en septembre dernier, que les protagonistes du conflit libyen avaient convenu d’un "plan pour le retrait des groupes armées des sièges de souveraineté à Tripoli et leur remplacement par des forces régulières".
"La communauté internationale tout entière et nous sommes ici pour aider les Libyens, mais nous ne les remplaçons pas. S'ils ne décident pas que le moment est venu de construire un Etat légitime doté d'institutions unifiées, aucune force dans le monde ne pourra le faire", a expliqué Salamé.
La ville italienne de Palerme devrait accueillir une conférence internationale sur la Libye les 12 et 13 novembre, à laquelle participeront des parties libyennes de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
"J’espère que Palerme sera une étape réussie pour parvenir à un accord entre les Libyens, car si la discorde continue, aucune puissance dans le monde ne pourra les remplacer", a indiqué Salamé.
Le ministre tunisien a exprimé la même attente de cette conférence "essentielle et importante". Il a, à cet effet, espéré qu’elle "pousserait les frères libyens à surmonter leurs divergences et à progresser vers une sortie de crise pacifique".
Jhinaoui a également souligné avoir "discuté avec l'envoyé de l'ONU des développements du processus de paix en Libye et des efforts onusiens importants en vue de parvenir à un cessez-le-feu et de relancer l'économie libyenne".