Le président Nigérien appelle à mettre fin au «chaos» en Libye

- Il propose d'organiser une «conférence de réconciliation» et une série des mesures.

Le président Nigérien appelle à mettre fin au «chaos» en Libye

Le chef de l'Etat nigérien Issoufou Mahamadou, en sa qualité de président de la force conjointe G5 Sahel, a appelé à mettre fin au «chaos» en Libye, à l’occasion de la conférence internationale sur la crise libyenne qui a eu lieu lundi et mardi à Palerme en Italie.

«Les peuples du Sahel, en particulier ceux des pays du G5 Sahel, veulent la fin du chaos libyen. Pour y arriver, il faut identifier et lever tous les obstacles qui s’y opposent», a déclaré Issoufou Mahamadou, dans son discours à la conférence sur la crise libyenne à Palerme en Italie et relayé par les médias officiels nigériens.

«Pour cela nous proposons la tenue d’une conférence nationale de réconciliation à laquelle participeront les responsables des institutions étatiques actuelles, les principaux chefs de tribu, les responsables des partis politiques et les acteurs de la société civile», a ajouté le président du G5 Sahel.

En outre, a-t-il poursuivi, cette conférence devrait aborder, entre autres, des points relatifs à l’amendement de l’accord de Sekhirat, la mise en place d’une armée nationale unifiée, le désarmement des milices, l’adoption d’un projet de constitution, et l’organisation d'élections démocratiques.

Mais au prélable, les pays du Sahel proposent la mise en place d'organes de transition et de textes fondamentaux régissant cette transition, ainsi que la mise en place d’une force des Nations Unies avec mandat offensif pour protéger les institution s transitoires, jusqu’à la mise en place d’une armée nationale.

La Conférence de Palerme sur la Libye a regroupé les principaux acteurs de cette crise, dont le général Khalifa Haftar qui contrôle l’est de la Libye, ainsi que des représentants de plusieurs pays.

Depuis 2011, suite à la chute du régime de l’ancien président Mouammar Kadhafi, la Libye est plongée dans une impasse, marquée par l'émergence de plusieurs factions armées qui ont pris le contrôle de partis différentes du territoire.

«L’Etat libyen s’est désintégré, les institutions se sont effritées, donnant naissance à trois gouvernements, deux parlements, deux banques centrales, une armée non acceptée par toutes les parties, une myriade de milices et de groupes armés qui contrôlent les principales villes et les transforment en cités», a décrit le président du G5 Sahel.

Selon Issoufou Mahamadou, c’est aussi cette situation d’absence d’un Etat central en Libye qui a favorisé l’implantation de groupes terroristes, dont Daech, Al Qaeda, etc., qui ont « étendu leurs tentacules sur certains pays du Sahel », dont le Mali, le Niger et le Tchad.

Pour faire face aux attaques des différents groupes terroristes, le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad ont mis en place, le 16 février 2014, un cadre institutionnel dénommé G5 Sahel, doté d’un secrétariat permanent et d’une force armée conjointe.

Cette force se propose de lutter contre toute forme de crime organisé dans la région.