Le HCR inquiet des allégations de "repoussement" des migrants par la Grèce

- "Le HCR reçoit des alertes, provenant de sources sûres, concernant des accusations selon lesquelles les autorités grecques repoussent les migrants", lit-on dans une déclaration du bureau du HCR en Grèce

Le HCR inquiet des allégations de "repoussement" des migrants par la Grèce

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a relevé son inquiétude concernant les accusations selon lesquelles la Grèce aurait forcé des réfugiés à retourner vers la Turquie.

"Les pays sont responsables de la protection des réfugiés dans le cadre du droit national et international et du droit de l'Union Européenne", a rappelé le bureau du HCR en Grèce, dans une déclaration faite mercredi.

"Le HCR reçoit des alertes, provenant de sources sûres, concernant des accusations selon lesquelles les autorités grecques repoussent les migrants", lit-on.

Il est précisé que ces cas de "repoussement" se développent de la manière suivante: mise en garde à vue, non reconnaissance du droit d'asile et renvoi vers la Turquie à partir du fleuve Maritsa en ayant recours à la violence de temps à autre.

Le HCR aurait reçu de nombreuses alertes dans ce sens concernant le repoussement de plusieurs centaines de personnes.

"Ces alertes sont très inquiétantes. Le HCR a porté cette affaire auprès des autorités grecques et a demandé à ce que des mesures préventives soient prises", peut-on encore lire.

La ministre grecque de la Protection civile, Olga Gerovasili a rejeté les accusations lors d'un entretien accordé à l'Agence Anadolu.

"Un tel évènement n'a absolument pas été produit par nous, a-t-elle affirmé. Je démens fermement."

Les dépouilles de trois personnes, soupçonnées d'être des migrants clandestins, avaient été retrouvées, mardi, dans trois villages situés à la frontière de la province turque d'Edirne. Les migrants auraient perdu la vie en gelant de froid.

De nombreuses accusations indiquent que la Grèce procède fréquemment au sytème de "repoussement", un acte qui va à l'encontre les accords internationaux.

Les migrants ayant été confrontés à de telles situations affirment avoir subi de la violence de la part des forces de l'ordre grecques avant d'être forcés à monter dans des embarcations pneumatiques pour être renvoyés.

Les autorités grecques affirment qu'environ 14 mille migrants sont arrivés dans le pays au cours de l'année 2018.

D'autre part, au cours des dix premiers mois de l'année courante, 60 mille migrants clandestins ont été interceptés à Edirne, soit une hausse de 30% par rapport à la même période de l'année 2017.