Le Conseil de sécurité devrait voter, vendredi, une trêve humanitaire en Syrie
- Un projet de résolution présenté par la Suède et le Koweït
Le Conseil de sécurité votera, vendredi, un projet de résolution, présenté par la Suède et le Koweït, pour décréter une trêve humanitaire d’un mois, en Syrie.
Un communiqué publié par la Représentation permanente du Koweït au Conseil de sécurité, qui préside le Conseil pour le mois de février courant, indique que le projet de résolution sera voté, vendredi à 16h00 GMT.
Le projet prévoit cessez-le-feu, durant un mois, pour permettre l’introduction des aides humanitaires en Syrie et l’évacuation de 700 personnes de la Ghouta Orientale, dans le Rif de Damas assiégé par le Régime syrien.
Les membres du Conseil de sécurité n’ont pas pu voter, lors de la réunion du jeudi, ayant duré deux heures, sur le projet de résolution relative à la trêve humanitaire en Syrie.
A l’issue de la réunion, l’ambassadeur koweïtien aux Nations Unies et président des travaux du Conseil, Mansour al-Otaibi, a annoncé la levée de la séance sans voter sur le projet de résolution, que le Koweït avait élaboré avec la Suède.
Un débat animé a eu lieu, vers la fin de la réunion, entre le président du Conseil, d’une part, et les représentants russe et syrien à l’ONU, d’une autre part, lorsqu’al-Otaibi avait demandé au représentant du Régime syrien, Bachar al-Jaafari, d'interrompre son intervention
L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzya, a donc revendiqué à la présidence du Conseil une explication à cette demande. Le représentant syrien a, quant à lui, riposté en insistant qu’il était convoqué à une une réunion, portant sur un sujet relatif à son pays, en premier lieu.
L’ambassadeur russe a considéré qu’il n’y avait pas d’accord concernant le projet de résolution proposé et que la Suède et le Koweït le savaient.
Plus de 275 civils ont été tués, lors du bombardement du Régime syrien sur la Ghouta Orientale, depuis lundi dernier.
La Ghouta Orientale est située dans les zones de désescalade, selon l’accord issu des pourparlers d’Astana, en 2017, avec la garantie de la Turquie, de la Russie et de l’Iran.