Le Cachemire, objet des tensions entre le Pakistan et l'Inde
Cette région, à majorité musulmane, est à l'origine de trois guerres entre le Pakistan et l'Inde, depuis le retrait du Royaume-uni en 1947
La région du Cachemire a été, par le passé, la source de trois guerres entre les deux grandes puissances asiatiques que sont le Pakistan et l'Inde.
Le problème du Cachemire, entre le Pakistan et l'Inde, remonte à l'époque du retrait du Royaume-uni de cette région du monde, il y a 72 ans.
Lors de son retrait de l'Inde en 1947, le Royaume-uni a laissé, à la principauté de Cachemire, le libre choix de son annexion à l'Inde ou au Pakistan.
Même si le peuple du Cachemire, composé à 90% de musulmans, a exprimé une position favorable à un rattachement au Pakistan, le souverain de cette région a décidé d'une annexion avec l'Inde.
Les musulmans du Cachemire se sont opposés à cette décision. Et c'est ainsi que démarra le premier conflit du Cachemire, en 1947, qui opposa le Pakistan et l'Inde. Pour les mêmes raisons, un second conflit éclata en 1965 et un troisième en 1999.
Aujourd'hui, 45% du Cachemire se trouvent sous le contrôle de l'Inde et 35% sous celui du Pakistan. Les 20% restant sont sous domination chinoise. L'Inde a appelé Jammu-et-Cachemire la région sous son contrôle.
L'État du Jammu-et-Cachemire a la particularité d'être, encore aujourd'hui, la seule province indienne dont la population musulmane est majoritaire. La partie sous le contrôle du Pakistan a été nommée, Azad Cachemire (Cachemire indépendant) et est composée de deux régions autonomes avec un statut spécial.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, par ses résolutions prises depuis 1948, préconise la démilitarisation du Cachemire et la tenue d'un référendum populaire pour décider de l'avenir de cette région. Alors que l'Inde s'oppose à l'idée d'un référendum, le Pakistan, quant à lui, réclame l'application des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans ce cadre, la Turquie est, elle aussi, favorable à un règlement du conflit dans le respects des décisions du Conseil de sécurité des Nations unies.
Depuis les deux dernières semaines, les tensions entre l'Inde et le Pakistan ne cessent de s'intensifier. Une attaque à l'explosif a visé, le 14 février, un convoi militaire dans la région du Jammu-et-Cachemire, 44 soldats indiens sont morts, et 20 autres ont été blessés.
Les dirigeants indiens ont tenu publiquement responsable le Pakistan de cet attentat, mais ce dernier a rejeté les accusations et condamné l'attaque.
Le 26 février, les chasseurs indiens ont bombardé un camp de l'organisation Jaish-e-Mohammad situé du côté pakistanais au Cachemire.
Un regain de tensions est intervenu dans la matinée du 27 février courant, le Pakistan a annoncé avoir abattu deux avions indiens survolant son espace aérien.
Le même jour, les médias indiens ont affirmé qu'un avion pakistanais de type F-16 a été abattu.
Suite à ces événements, les autorités pakistanaises et indiennes ont annoncé la fermeture, aux vols internes et internationaux, de nombreux aéroports.
Le Pakistan a fermé tous ses aéroports aux vols civils et commerciaux et interdit le survol de son espace aérien jusqu'à nouvel ordre.