La Palestine appelle la Ligue arabe à activer le "filet de sécurité financière"

Ce mécanisme est activé si Israël exerce des pressions financières sur les Palestiniens.

La Palestine appelle la Ligue arabe à activer le "filet de sécurité financière"

La Palestine a officiellement demandé à la Ligue des Etats arabes d’activer le "filet de sécurité financière" estimé à 100 millions de dollars par mois, a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Maliki, jeudi.

Le Sommet arabe du Koweït avait approuvé en 2010 un "filet de sécurité financière " d'une valeur de 100 millions de dollars par mois. Ce mécanisme est activé si Israël exerce des pressions financières sur le gouvernement de Ramallah, en l’occurrence, en bloquant les recettes fiscales qu’il collectes auprès des Palestiniens pour le compte de l’Autorité palestinienne.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère des Affaires étrangères à Ramallah, le chef de la diplomatie palestinienne a expliqué que la décision israélienne de déduire une partie des recettes fiscales "avait des implications politiques et financières évidentes".

"Nous ne pouvons pas séparer la décision d'Israël de retenir une partie de l'argent des taxes et la décision récente des États-Unis d'arrêter l'aide financière en vue de soumettre les Palestiniens", a-t-il constaté.

Le ministre palestinien a ajouté que son gouvernement avait officiellement informé Israël, mercredi, qu'il ne recevrait pas "les fonds tronqués".

Dimanche dernier, le gouvernement israélien a décidé de retenir 502 millions de shekels (138 millions de dollars) des taxes qu’il collectes pour le compte de l’Autorité palestinienne.

Cette mesure israélienne intervient en réplique aux allocations financières versées par l'Autorité palestinienne aux ex-prisonniers et aux familles des martyrs et des prisonniers détenus dans les prisons et les centres de détention israéliens. 

Le montant déduit par Israël est, en effet, égal a celui versé par gouvernement palestinien au cours de l'année écoulée, selon les médias israéliens.

En vertu du Protocole économique de Paris signé en 1994 entre la Palestine et Israël, ce dernier perçoit des taxes sur les marchandises transitant par ses points de passage dans les territoires palestiniens et les transfères mensuellement au gouvernement de Ramallah.