Israël: Témoignages contre Cheikh Raed Salah au tribunal de Haifa
Les audiences sont reportées au mois d’octobre prochain
Le tribunal de première instance à Haïfa (nord) a tenu, lundi, une audience consacrée aux témoignages présentés contre Cheikh Raed Salah, président du Mouvement islamique en Israël.
Après avoir auditionné les témoins, le tribunal a décidé de reporter les audiences du procès de Cheikh Salah au mois d’octobre prochain.
L’avocat de Cheikh Raed Salah, Khaled Zabarqa, a déclaré à Anadolu que le tribunal de première instance a auditionné une Israélienne qui avait traduit des articles écrits par Cheikh Salah.
Le ministère Public israélien se base sur ces articles pour accuser ce dernier d’incitation à la violence.
Zabarqa a ajouté qu’il s’agit d’un article écrit par Cheikh Salah, en 2016, intitulé « Netanyahu et la folie de la grandeur » et d’un autre publié la même année, autour du cimetière d’Al-Qassam (dans la ville de Haïfa).
Et l’avocat de poursuivre qu’« ils considèrent ces articles publiés par Cheikh Salah comme étant une incitation à la violence et un soutien à une organisation terroriste, qui est le Mouvement islamique interdit par Israël ».
Il a souligné que le tribunal a reporté une autre audition, prévue d’être tenue demain mardi, aux audiences qui auront lieu aux mois d’octobre, de novembre et de décembre prochains.
L’avocat a ajouté que l’audience du lundi s’est tenue en présence du Cheikh Raed Salah, qui avait bénéficié d’une libération conditionnelle, le 6 juillet courant.
Zabarqa a indiqué, dans ce contexte, que le comité de défense de Cheikh Salah considère cette affaire comme étant « entrée dans une phase de mort clinique », sauf que le ministère Public israélien tente de « la réanimer ».
Selon l’avocat, l’affaire est fondée sur de fausses bases et sur une traduction falsifiée, visant juste à emprisonner Cheikh Salah.
« Cheikh Salah a vécu 11 mois en prison réelle et est encore emrprisonné dans sa résidence, sous des restrictions fermes, juste à cause d’une fausse traduction », a souligné Zabarqa.
Les forces de sécurité israéliennes avaient arrêté le leader politique en août 2017, lors d’une descente à son domicile dans la ville d’Umm al-Fahm (Nord).
Un acte d’accusation avait été émis à son encontre pour « incitation à la violence et au terrorisme dans ses discours et déclarations ».