Gul: L'Islamophobie est un "crime de haine"

- Le ministre turc de la Justice estime que si rien n'est fait dans les pays occidentaux, l'Islamophobie et la haine de l'étranger prendront des proportions tragiques

Gul: L'Islamophobie est un "crime de haine"

Le ministre turc de la Justice, Abdulhamit Gul a qualifié l'Islamophobie de "crime de haine".

Gul s'est exprimé à l'occasion d'une conférence intitulée, "Islamophobie: Une violation des droits de l'Homme et une apparence contemporaine de la xénophobie" qui s'est déroulée à Istanbul, mercredi.

"L'Islamophobie est une violation des droits humains et un crime de haine", a lancé Adulhamit Gul, avant de préciser qu'il est important de proposer une solution à ce fléau dans le cadre du droit.

"Nous croyons, de la même manière, que la christianophobie et l'antisémitisme, sont des crimes haineux, a-t-il poursuivi. Nous invitons, à ce sujet, le monde entier à adopter une approche sincère, loin du deux poids deux mesures."

Il a rappelé que dans de nombreux pays européens, les actes islamophobiques ne sont pas répertoriés en tant que tel, ce qui empêche d'en cerner l'ampleur, alors que ces données, dit-il, "sont d'une importance vitale pour pouvoir mettre en place un dispositif de lutte adapté".

"Si rien n'est fait dans les pays occidentaux, l'Islamophobie et la haine de l'étranger prendront des proportions tragiques", a-t-il mis en garde.

Le ministre turc a, par ailleurs, souligné le fait que l'organisation terroriste FETO, responsable de la tentative de cout d'État du 15 juillet 2016 en Turquie, est parvenu à tromper les gens sous couvert de la religion.

"Dans la lutte contre FETO, notre peuple nous a apporté son soutien, a noté Gul. C'est la preuve qu'il sait parfaitement faire la différence entre le terrorisme et l'Islam."

"C'est la Turquie qui a mené, et continue à mener, la lutte la plus efficace contre Daech, cette organisation qui montre l'Islam comme référence pour commettre des massacres et des actes terroristes, a conclu le ministre. Nous ne pouvons être, à ce sujet, dans une démarche de politique sélective."