Gabon: "Malaise" , "fatigue sévère" , "AVC" ...le flou continue à entourer l'absence d'Ali Bongo
Questions et rumeurs sur l'état de santé du président gabonais Ali Bongo, continuent à alimenter la toile et les médias aussi bien au Gabon que dans d'autres pays voisins et amis.
Absent de la scène politique et médiatique depuis le 24 octobre, date de son arrivée à Ryad en Arabie Saoudite, Bongo aurait "subi un accident vasculaire cérébral peu de temps après son arrivée à Riyad", a rapporté mercredi le quotidien français "Le Monde" citant plusieurs sources dignes de foi.
"Il a été opéré pour nettoyer le saignement et maintenu en coma artificiel. Pour l’instant, on attend", a déclaré une source de la présidence gabonaise au quotidien français.
Dimanche 28 octobre alors que tout le Gabon bruissait de rumeurs, le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, avait rompu le silence en évoquant lors d’une intervention télévisée un malaise "consécutif à une fatigue sévère due à une très forte activité ces derniers mois". "va mieux et se repose en ce moment même à l’hôpital du roi Fayçal, entouré de sa famille et de certains de ses collaborateurs".
Bongo, 59 ans, devait participer mercredi 24 octobre à un panel du forum économique Future Investment Initiative (FII) à Ryad.
Les médecins ont prescrit à Bongo "un repos qui l’éloigne des affaires", a déclaré sur les ondes de Radio France Internationale (RFI) , le porte-parole du gouvernement gabonais Guy-Bertrand Mapangou sans confirmer si le président était victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC).
Quelques jours après l'admission hospitalière du chef d'Etat gabonais, une "troïka discrète" a été mise en place pour assurer la continuité de l’Etat, a rapporté "la Lettre du continent", une publication spécialisée et bien informée sur les présidences africaines.
Cette Troïka est composée de la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo, de Brice Laccruche Alihanga, le directeur de cabinet présidentiel et du colonel Frédéric Bongo, le directeur général des services spéciaux de la Garde républicaine et demi-frère du président.
Après plusieurs mois de silence, l’opposant Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 qui se proclame toujours “président élu”, est réapparu samedi pour un "discours à la Nation" appelant les Gabonais au “rassemblement”.
Quelque milliers de voix séparaient Ping et Bongo lors de l'élection présidentielle de 2016.
Ali Bongo dirige le Gabon depuis 2009 date de décès de son père Omar Bongo auquel il a succédé.