France : Sarkozy dénonce une «manipulation d’une ampleur inédite»
- L’ancien président a été mis en examen mercredi pour "recel de détournement de fonds publics, corruption passive et financement illégal de campagne électorale".
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a dénoncé, dimanche sur les colonnes du JDD, une "manipulation d’une ampleur inédite" tout en assurant qu'il va riposter.
"Quel que soit le temps que ça prendra, je briserai les auteurs de la machination honteuse qui porte atteinte, au-delà de moi-même, à la fonction que j’ai exercée et à notre pays", a-t-il déclaré à l'occasion de cette longue interview, dont les propos ont été relayés par "Europe 1" et bien d’autres médias.
Dans le cadre de cet entretien, l'ancien chef de l'Etat français a assuré que trois groupes "ont intérêt" à le "salir".
D'après lui, le premier d'entre eux est "constitué d’une bande d’assassins", renvoyant à l’entourage de l’ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, tué le 20 octobre 2011, à la suite d'un soulèvement.
En outre, d'après les informations relayées par "L'express", Nicolas Sarkozy pointe du doigt les journalistes de Mediapart.
"Mediapart relaie leurs accusations parce que leur objectif était de me faire perdre, d’abord la Présidentielle de 2012 puis la primaire de la droite en 2016", s'est-il justifié au JDD.
Enfin, le troisième groupe qu'il dénonce être présent derrière cette "manipulation" est, d'après lui, "Les affidés du régime déchu de Kadhafi, dont le plus visible est Ziad Takieddine".
"Ses mobiles sont financiers. Il fait partie de ceux qui ont pillé la Libye. En suscitant la coalition internationale contre Kadhafi, je les ai privés de leur 'poule aux œufs d’or' ", a-t-il détaillé dans des propos repris par Europe 1.
S'appuyant sur les "multiples mensonges" de ce dernier, N. Sarkozy a, par ailleurs, soutenu qu'il n'y avait aucune "raison de douter" de Claude Guéant et Brice Hortefeux, ses anciens collaborateurs, qui n'ont "jamais été mêlés au prétendu financement libyen" selon lui.
Dans le cadre d'une affaire de plausibles financements libyens de sa campagne électorale de 2007, l'ancien président français était en garde à vue de 48 heures, à l'issue de laquelle sa mise en examen a été retenue mercredi, 21 mars.