France : Macron fustige le régime syrien
-Au niveau intérieur, Macron veut "que le financement des mosquées par l'étranger soit organisé et placé sous le contrôle de l'Etat".
Le président français Emmanuel Macron a affirmé, jeudi, avoir "la preuve que la semaine dernière, des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar Al-Assad".
Macron s'exprimait lors d'une interview diffusée jeudi en direct sur la télévision française et durant laquelle il a défendu sa politique nationale et internationale.
"Nous devons nous assurer que le droit international est respecté en Syrie", a expliqué le chef de l'Etat.
Emmanuel Macron répondait en direct sur la chaîne TF1 aux nombreuses questions sur les réformes qu'il mènes au niveau national mais également en matière de politique internationale.
La situation en Syrie a été abordée d'entrée d'emblée. "Nous avons la preuve que des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar Al-Assad", a indiqué le président Macron avant d'expliquer que "nous devons assurer la stabilité de la région et en aucun cas la France ne laissera une escalade se faire".
"Il faut aussi préparer la Syrie de demain, une transition, un régime libre, où toutes les minorités seront représentées", a souligné Emmanuel Macron, en regrettant d'avoir "vu des enfants et des femmes mourir étouffés dans des conditions atroces".
Concernant une éventuelle riposte française et américaine, il a affirmé discuter régulièrement avec le président américain Donald Trump sans pour autant indiquer l'imminence de frappes.
Le chef de l'Etat a, par la suite, été interrogé sur la question de la lutte contre le terrorisme et contre la radicalisation, ce à quoi il a répondu vouloir "que le financement des mosquées par l'étranger soit organisé et placé sous le contrôle de l'Etat".
Il souhaite également "un plan de reconquête" pour les quartiers difficiles et "aider les jeunes délaissés par la République".
S'agissant, enfin, des mouvements sociaux qui agitent le pays en réactions aux multiples réformes annoncées depuis son accession au pouvoir en mai 2017, le Président Macron a fait beaucoup de pédagogie.
Il a expliqué, notamment au sujet des grèves répétées à la SNCF et qui paralysent régulièrement le trafic ferroviaire sur l'ensemble du territoire nationale, que la réforme de la SNCF visait à améliorer la qualité de ce service public.
Elle permettrait selon le chef de l'Etat de faire "baisser les prix" en s'ouvrant à la concurrence". Sur le statut avantageux des cheminots il a également tenté de rassurer en indiquant que la fin de ce statut privilégié ne concernerait que les nouvelles embauches du groupe SNCF et en aucun cas les contrats déjà existants.
L'interview s'est clôturée avec une introspection générale des premiers mois passés au pouvoir.
"Nous avons immensément à faire, car notre pays doit reconstruire les cinquante prochaines années de progrès. Nous allons continuer sur l'école, sur le travail, sur le service national lutter contre le fondamentalisme, avoir une Europe qui protège et qui porte les ambitions de la France", a-t-il déclaré.
Un prochain entretien diffusé en direct à la télévision française est prévu, dimanche soir, et devrait être plus long et plus développé.