France : les « gilets jaunes » rendent hommage aux blessés du mouvement

L’acte 12 du mouvement des "gilets jaunes" a été consacré à la dénonciation des violences policières

France : les « gilets jaunes » rendent hommage aux blessés du mouvement

L’acte XII de la mobilisation des « gilets jaunes » en France est marqué par un hommage rendu, samedi à Paris, à tous les manifestants blessés par les forces de l’ordre depuis le début du mouvement, le 17 octobre 2018, a-t-on appris de sources concordantes. 

Cet épisode intervient au lendemain de la décision du Conseil d’Etat de ne pas suspendre l’usage du Lanceur de Balle de Défense (LBD), malgré les graves blessures causées par l’utilisation de cette arme sur les manifestants. 

Pour ce douzième samedi consécutif de mobilisation, dont une large couverture a été consacrée par les médias français, les « gilets jaunes » ont décidé de rendre un hommage solennel à toutes les victimes des violences policières. 

Selon le média indépendant « là-bas si j’y suis », le collectif de soutien à Adama Traoré (mort après son interpellation par des gendarmes en juillet 2016) a participé à la manifestation parisienne en arborant une gigantesque banderole en hommage à Zineb Redouane, décédée à Marseille après avoir été touchée au visage par une grenade lacrymogène le 2 décembre dernier. 

Les pancartes demandent « l’interdiction des grenades et du LBD » et « justice et vérité » pour les blessés. 

De nombreux manifestants ont arboré un bandeau sur un œil pour soutenir les 17 manifestants éborgnés par les forces de l’ordre. 

Le journaliste et documentariste David Dufresne a publié, samedi matin, un nouveau décompte actualisé des blessures recensées et causées par les forces de l’ordre. 

Le bilan édifiant fait état d’un mort (Zineb Redouane), de 168 personnes blessées à la tête, 17 personnes éborgnées et 4 ont eu les mains arrachées. 

Au total, il recense 379 blessures signalées dont 11 à la main, 9 dans le dos, 33 aux membres supérieurs, 41 aux membres inférieurs ou encore 3 dans les parties génitales. 

David Dufresne dénonce une « répression inégalée depuis 50 ans ». 

Les chiffres relatifs aux nombre des participants n’étaient toujours pas connus, samedi 2 février à 14h (heure locale).