France: hausse des prix de l’alimentaire
après l’entrée en vigueur de la loi agriculture et alimentation
La loi agriculture et alimentation est entrée en vigueur ce vendredi en France, entraînant une hausse des prix de l’alimentaire destinée à mieux rémunérer les producteurs.
Voté en octobre 2018, ce texte de loi entre en vigueur au moment où les gilets jaunes réclament notamment la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.
De nombreuses marques vont être impactées par cette hausse des prix.
Ainsi, le pot de Nutella pourrait connaître une inflation de près de 8%, le Coca-Cola augmentera de 5% et les yaourts Danone de près de 6%, selon les estimations du journal Le Parisien.
Le texte de loi oblige les distributeurs à vendre les produits alimentaires avec une marge d’au moins 10% de bénéfice.
Cette marge minimale devrait théoriquement permettre aux distributeurs de mieux rémunérer les producteurs mais ne prévoit aucun contrôle ou contrainte.
L’ONG « UFC que choisir » explique dans les colonnes du journal Libération que « Cela reste très théorique, car si la loi prévoit d’augmenter les marges de la grande distribution, elle ne dit pas du tout, en revanche, sur comment faire pour augmenter les marges des agriculteurs. Cela reste un vœu pieux : la loi n’organise pas le fait que les distributeurs doivent acheter plus cher leurs produits aux agriculteurs. Aucune obligation, aucun contrôle ne sont prévus. »
Ces mesures arrivent alors que le mouvement des gilets jaunes secoue le pays depuis le 17 novembre en organisant des manifestations et rassemblement pour réclamer des mesures en faveur du pouvoir d’achat.
Sarah, qui est mobilisée à Nice auprès des gilets jaunes estime que « cette loi est un crachat au visage des plus précaires ». Elle dénonce le fait que « le gouvernement prétend vouloir que les agriculteurs soient mieux rémunérés mais ne va pas contraindre les distributeurs à répercuter cette hausse des prix sur leur rémunération ».
Samedi, l’acte XII des manifestations des gilets jaunes devrait mobiliser des dizaines de milliers de français comme chaque week-end depuis novembre.