France-Grève: Grande perturbation du trafic ferroviaire

- La compagnie ferroviaire SNCF a recensé près d’un salarié gréviste sur deux (48 %) et jusqu’à plus de trois sur quatre chez les conducteurs (77 %).

France-Grève: Grande perturbation du trafic ferroviaire

La grève enclenchée lundi soir par la société nationale des chemins de fer (SNCF) a été massivement suivie mardi, causant une perturbation importante du trafic dans les grandes villes françaises comme dans les régions, ont rapporté les médias français.

Des trains bondés, des stations archi-combles, des retards, de longues files d'attentes, les Français ont trouvé des difficultés pour se rendre à leurs destinations, ont rapporté les chaînes télévisées françaises via des transmissions en direct, mardi matin.

"Chez les personnels tenus de se déclarer quarante-huit heures avant le début du mouvement de cessation de travail, la compagnie ferroviaire a recensé près d’un salarié gréviste sur deux (48 %) et jusqu’à plus de trois sur quatre chez les conducteurs (77 %)", a révélé le journal Le Monde. 

Parallèlement, la SNCF a prévu la circulation d'un TGV (Train grande vitesse) sur huit en moyenne sur toutes les grandes lignes, a fait savoir le quotidien, expliquant que l'axe Sud-Est est le plus touché par cette paralysie, avec un TGV sur dix. 

"Même chose pour les Inter-cités, dont sept lignes ne seront carrément pas desservies", selon les informations relayées par Le Monde. 

"Dans les régions, un TER (Transport express régional) et un Transilien sur cinq sont annoncés. En Ile-de-France, la circulation des RER ( Réseau Express Régional) sera variable selon les axes, allant d’un train sur deux à un sur cinq. Certaines branches ne seront pas desservies", détaille toujours la même source. 

Les quatre syndicats représentatifs (CGT, Unsa, SUD, CFDT) s'opposent au projet de réforme du rail, qui "vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme idéologique", selon eux. 

Prévoyant, entre autres, une suppression de l'embauche au statut à la SNCF, une ouverture à la concurrence ou encore une transformation de la SNCF en société anonyme, cette réforme renvoie aux prémices d'une future privatisation pour les syndicats, qu'ils ne sont pas prêts d'accepter. 

En effet, ils estiment que la réforme "ne réglera pas le sujet de la dette (46,6 milliards d'euros fin 2017 pour SNCF Réseau), ni celui des dysfonctionnements", d'après les informations relayées par les médias locaux.

La grève des cheminots se poursuivra jusqu'à fin juin, à raison de deux jours sur cinq d'après les syndicats.

Côté gouvernement, la ministre des Transports Elisabeth Borne a déclaré aux médias locaux que la tutelle "tiendra bon, dans l'écoute, dans la concertation, dans le dialogue".