France / "Gilets jaunes" : un automobiliste décède à cause d’un barrage
- Ce nouveau décès porte à 3 le nombre de personnes tuées depuis le début du mouvement des "gilets jaunes".
Un automobiliste est décédé dans la nuit de samedi à dimanche à Arles, dans le sud-est de la France, après avoir percuté un poids-lourd dans un embouteillage provoqué par un barrage de "gilets jaunes", ont rapporté dimanche les médias français.
Le carambolage a eu lieu dimanche aux alentours de 2h du matin, alors qu’un barrage de « gilets jaunes » était toujours actif, rapporte le journal Le Figaro.
« Cet accident est directement lié à un barrage de [gilets jaunes] qui a provoqué un gigantesque embouteillage de 10km (...). Une fourgonnette a percuté de plein fouet un poids lourd avant d'être à son tour percutée par un autre véhicule », a indiqué le procureur de la République de Tarascon (sud-est) Patrick Desjardins cité par BFMTV.
Ce nouveau décès porte à 3 le nombre de personnes tuées depuis le début du mouvement des "gilets jaunes".
Une manifestante avait déjà été tuée le 17 novembre dernier après avoir été percutée par une automobiliste qui tentait de franchir un barrage en Savoie (est), tandis qu’un second décès était survenu le 20 novembre après qu’un motard ait été percuté par une camionnette dans la Drôme (Sud Est).
Depuis le 17 novembre, la France est en proie à un mouvement insurrectionnel qui ne fléchit pas.
Les "gilets jaunes" organisent depuis cette date, des opérations de blocages, manifestations et barrages, dans toute la France pour protester contre la politique d’Emmanuel Macron sur la transition écologique.
La journée de samedi 1er décembre a été particulièrement violente dans la capitale française.
De nombreuses voitures ont été incendiées, des vitrines de magasins vandalisées, et le secteur des Champs-Elysées, à Paris, a été recouvert de tags sur lesquels on peut lire « Macron dégage » ou encore « les gilets jaunes triompheront », a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.
Le célèbre Arc de Triomphe a été, lui aussi, recouvert de tags et de nombreux monuments à l’intérieur ont été partiellement détruits par les casseurs.
Samedi soir, depuis Buenos Aires, le président français Emmanuel Macron a vivement condamné les violences.
« Ce qui s’est passé à Paris n’a rien à voir avec l’expression d’une colère pacifique d’une colère légitime », a expliqué Emmanuel Macron avant de préciser que les casseurs « seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice ».
Un bilan fait état de 412 interpellations, 378 gardes à vue et 133 blessés, pour la seule journée de mobilisation des gilets jaunes de samedi 1er décembre à Paris.