France / Gilets jaunes : 242 interpellations et 211 gardes à vue
La mobilisation regangne en intensité
Les forces de l’ordre françaises ont procédé à 242 interpellations dont 211 ont conduit à des placements en garde à vue, suite à l’Acte 9 de la mobilisation des « gilets jaunes », ont rapporté les médias français.
Ces interpellations sont survenues suite au regain d’intensité du mouvement des « gilets jaunes », samedi, après un certain fléchissement fin décembre – début janvier.
En effet, la participation au mouvement était en forte hausse, lors de l’acte 9 de la mobilisation avec plus de 84000 manifestants dans toute la France, dont 8000 à Paris, contre environ 50000 la semaine précédente, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, révélés par les médias français.
Dans plusieurs villes de France dont Bordeaux (ouest), Bourges (Centre) ou encore Marseille (Sud Est), les rassemblements ont été émaillés par des affrontements avec les forces de police.
Le comptage officiel fait état en détails de 5000 manifestants à Marseille, 5500 à Toulouse et 6500 à Bourges.
Un mouvement de foule a été provoqué par l’usage du gaz lacrymogènes à proximité de l’Arc de Triomphe, à Paris, où la situation s’est brièvement tendue entre manifestants et forces de l’ordre, selon les chaînes d’informations en continu.
Le dispositif de sécurité mis en place était conséquent tout au long de la journée où 80 mille policiers étaient à l’œuvre dont 5 mille à Paris selon le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Pour rappel, le mouvement des gilets jaunes est né le 17 novembre dernier en protestation contre la hausse des prix des hydrocarbures dans l’hexagone mais les revendications se sont largement étendues.
C’est désormais le pouvoir d’achat des français qui est au cœur de la mobilisation. Depuis le début du mouvement, des milliers de manifestants protestent chaque samedi de manière massive contre la politique d’Emmanuel Macron.
A noter également que dix personnes ont perdu la vie en marge de ces protestations dont une octogénaire touchée au visage par une grenade lacrymogène lancée par les forces de l’ordre, alors que la femme était à son balcon .
Il s'agit d'un bilan inédit pour un mouvement social en France.