France: des gilets jaunes défoncent l’entrée d’un ministère (porte-parole du gouvernement)
- "Les auteurs seront sévèrement punis", a affirmé Benjamin Griveaux, ajoutant que "les dégâts ne sont que matériels" et que "les véhicules du ministère sont inutilisables."
Des gilets jaunes ont tenté de s’introduire samedi au sein du ministère qui abrite les bureaux du porte-parole du gouvernement, a indiqué lui-même Benjamin Griveaux au cours d’un point presse.
Il s’exprimait après avoir été évacué du bâtiment par le service qui assure la sécurité du ministère.
Plusieurs personnes ont défoncé le portail d’entrée du ministère qui abrite les bureaux de Benjamin Griveaux.
"Ce n’est pas moi qui a été attaqué, c’est la république", a-t-il dénoncé dans la soirée après avoir été exfiltré des locaux.
Il a par ailleurs expliqué que portail a été défoncé avec "un engin de chantier" avant de prévenir que rien ne sera cédé "aux violents et à ceux qui veulent renverser le gouvernement."
Il espère que les auteurs seront "sévèrement punis" et explique que "les dégâts ne sont que matériels" et que "les véhicules du ministère sont inutilisables."
Cet incident s’est déroulé en marge de l’acte 8 de la mobilisation des gilets jaunes ce samedi.
Selon les chiffres officiels communiqué dans la soirée par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner, ce sont 50 000 manifestants qui se sont mobilisés dans toute la France.
Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de 24 personnes après que des incendies ont été allumés et des véhicules renversés dans la capitale.
Pour rappel, le mouvement des gilets jaunes est né le 17 novembre dernier en protestation de la hausse des prix des hydrocarbures dans l’hexagone mais les revendications se sont largement étendues.
C’est désormais le pouvoir d’achat des français qui est au cœur de la mobilisation. Depuis le début du mouvement, des milliers de manifestants protestent chaque samedi de manière massive contre la politique d’Emmanuel Macron.
Un bilan provisoire du ministère de la justice indique que 216 manifestants ont été placés en détention entre le 17 novembre et le 17 décembre.
Parallèlement à cela, 48 enquêtes ont été ouvertes pour des faits de violences policières dont certaines ont conduit à des blessures graves. Des manifestants ont eu des mains arrachées par des grenades lacrymogènes lancées par la police et d’autres ont été éborgnés par des tirs de flashball.
A noter également que dix personnes ont perdu la vie en marge de ces protestations dont une octogénaire de 80 ans touchée au visage par une grenade lacrymogène jetée par les forces de l’ordre alors qu’elle se trouvait sur son balcon.