France : Des collectivités locales soutiennent l’organisation terroriste FETO
Des communes de la région parisienne en France continuent d’apporter leur soutien à des organisations intimement liées au FETO, en dépit du coup dur encaissé par cette organisation terroriste à la suite de son coup d’Etat raté du 15 juillet 2016.
Les répercussions de cet échec ont dépassé les frontières de la Turquie pour affecter les tentacules de l’organisation terroriste à travers le monde.
Ainsi, en France, de nombreux élèves ont déserté les centres d’étude "Etude Plus" du FETO, contraignant l’organisation terroriste à fermer ces centres présents, pourtant, dans l’Hexagone depuis environ 20 ans.
Néanmoins, en région Île-de-France, des communes ont attribué un budget et une salle à l’un de ces centres.
Alors que les centres d’étude situés dans les banlieues parisiennes de Livry-Gargan et Evry ont mis la clé sous la porte, ceux situés dans la commune de Clichy-Sous-Bois ont reçu un soutien financier de la part des autorités locales.
La commune de Clichy-Sous-Bois est venue en aide à l’organisation qui ne pouvait plus payer le loyer du centre de formation. Elle lui a attribué un local pour pouvoir continuer d’exercer ses activités.
La municipalité a même mis sa propre salle à la disposition d’"Etude Plus" pour organiser un évènement fin-mars.
De plus, en avril dernier, lors de la réunion du conseil municipal, la municipalité de Clichy-Sous-Bois a soumis au vote un budget pour « Etude Plus » en difficulté financière.
L’approbation de ce budget a été critiquée par la communauté turque.
La branche de l’Union Internationale des Démocrates de Saint-Denis (UID), l’Association Montfermeil, l’Union des Affaires Culturelles Turco-Islamique (DITIB) et la Fédération des Associations turques ont rédigé un communiqué conjoint condamnant la municipalité de Clichy-Sous-Bois pour ses soutiens à FETO.
"En tant qu’associations turques, nous avons précédemment informé le maire de Clichy-Sous-Bois, Olivier Klein, de nos inquiétudes quant à l’organisation terroriste FETO. Ce type d’association créée par FETO en France ne représente en aucun cas les Turcs de France. Nous continuerons de lutter contre ce type de structures voulant anéantir l’image des Turcs en France et en Europe", lit-on dans le communiqué.
Lors d’un entretien accordé à l’agence Anadolu, le président de la branche de l’Union Internationale des Démocrates de Saint-Denis (UID), Mehmet Kok, a affirmé que les citoyens turcs ont compris le vrai visage de l’organisation FETO après le 15 juillet.
Les Turcs de France ont résilié leurs abonnements aux journaux appartenant à FETO. Ils ont cessé de participer à leurs évènements et retiré leurs enfants de leurs écoles.
Kok explique avoir suivi de près l’organisation FETO présente à Paris et aux alentours.
"Pour eux (les membres de FETO), la seule chose valable est Fetullah Gulen (dirigeant de l’organisation). Ils n’acceptent aucune critique concernant cette personne. La division de la Turquie n’a aucune importance pour eux. Nous constatons que les membres de FETO ont été arrachés des valeurs nationales", a-t-il estimé.
"Les membres de FETO considèrent l’organisation terroriste PKK comme un ami. Ces personnes s’unifient avec tous les autres personnes opposées à Recep Tayyip Erdogan. Ceci montre qu’ils n’accordent aucune importance au bien de la Turquie", a-t-il ajouté.
Kok a indiqué que "les structures liées à FETO en France continuent d’exister grâce aux autorités françaises".
"Les membres de FETO reçoivent chaque année 20 mille euros de soutien de la municipalité de Clichy-Sous-Bois. Cinq mille sont fournis par la municipalité et 15 mille par la préfecture. Il n’y a aucune autre association qui reçoit un tel soutien par la municipalité de Clichy-Sous-Bois. Ceci montre qu’il y a un sérieux soutien derrière eux", a-t-il conclu.