France : Changement de nom imminent pour le FN
-Dans le cadre d'une "refondation" du parti, revendiquée par Marine Le Pen
Le 16e congrès du Front national (extrême-droite) s'ouvre samedi à Lille, dans le Nord de la France, avec pour objectif principal de rebaptiser le parti pour sortir du "trou d'air" de la présidentielle, ont rapporté les médias français.
L'enjeu est de taille pour le parti d'extrême droite fondé par Jean-Marie Le Pen. Il s'agit de donner un nouveau souffle à la mouvance après ce que Marine Le Pen , la chef du parti -seule candidate à sa réélection à la tête du parti-, qualifie de "trou d'air" depuis l'élection présidentielle de mai 2017 où elle avait été battue par Emmanuel Macron avec 33.9% des voix contre 66.1%.
Alors que la "dédiabolisation" du parti est en marche depuis quelques mois, le FN continue de vouloir policer l'image sulfureuse qu'il a pu donner par le passé, à savoir, les déclarations outrancières de son ancien président Jean-Marie Le Pen, où encore des images polémiques (un membre du FN effectuant un salut nazi par exemple).
Marine Le Pen a estimé, en ce sens, que "Le FN est devenu adulte. Il a changé de nature. Il est passé d'un parti d'abord de protestation dans sa jeunesse puis d'un parti d'opposition à un parti de gouvernement". Elle explique par ailleurs, citée par le journal français "L'Express", que le changement de nom de son parti -qui n'a pas encore été dévoilé- a été approuvé par les militants à "une courte majorité" et sera proposé dimanche (deuxième et dernier jour du congrès) pour être soumis à un vote des adhérents.
Le congrès se tiendra en présence de Steve Bannon, ancien conseiller du président américain Donald Trump.
"Bienvenue à Steve Bannon qui vient s'adresser au FN demain (samedi) à notre congrès. Les peuples se réveillent et reprennent leur destin en main", a écrit vendredi soir dans un tweet Louis Aliot, vice-président du Front National.
Bannin, qui s'exprimera lors du congrès, "incarne le rejet de l'establishment, dont l'un des pires symboles est l'UE de Bruxelles. Il a compris comme Trump, Matteo Salvini (chef de la Ligue italienne, alliée du FN, Ndlr), la volonté des peuples de reprendre leur destin", a ajouté le responsable au sein du parti d'extrême-droite.