États-Unis: Haspel, une femme accusée de torture, à la tête de la CIA

- Gina Haspel, désignée à la tête de la CIA par Trump à la place de l’ancien directeur Mike Pompeo, est connue pour être impliquée dans la mise en place de pratiques de torture dans une prison secrète, en Thaïlande

États-Unis: Haspel, une femme accusée de torture, à la tête de la CIA

Gina Haspel est la première femme nommée à la tête de l’agence de renseignement américaine (CIA), ce mardi.

Une nomination qui ne fait pas l’unanimité, en raison notamment du passé trouble de Gina Haspel, marqué par la gestion de l’une des premières prisons secrètes américaines où des détenus étaient torturés.

C’est sur son compte Twitter que le président américain, Donald Trump a annoncé la nomination de Gina Haspel à la direction de la CIA et ce, en remplacement de Mike Pompeo, qui avait été nommé le nouveau chef de la diplomatie américaine, après le limogeage du Secrétaire d’État, Rex Tillerson.

Haspel qui a rejoint la CIA en 1985 avait été nommée, en février 2017, vice présidente de l’agence.

Mais cette dernière est accusée d’avoir géré une prison secrète en Thaïlande où deux suspects, accusés de terrorisme, ont été torturés en 2002. Cette dernière est accusée d’avoir fait disparaître les enregistrements vidéos de ces tortures.

Cette prison secrète étrangère et dont Haspel avait été nommée à la tête, avait été construite en 2002 par les États-Unis.

Les tortures infligées, en Thaïlande, à deux citoyens saoudiens, Abou Zoubayde et Abdelrahim el Nachiri, sont toujours d’actualité aux États-Unis.

La destruction des vidéos par Haspel, qui aurait joué un rôle primordial dans l’administration des tortures, suscite, encore aujourd’hui, la controverse.

La nomination de cette dernière, courant février l’année dernière, en tant que numéro 2 de l’agence, avait déjà laissé prévoir la réapparition de la question des tortures illégales.

- Les débats continuent sous l’administration Trump

Les débats politiques, diplomatiques et bureaucratiques se poursuivent depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, le 20 janvier 2017.

Président américain hors du commun, il est sans aucun doute la personnalité la plus discutée de l’histoire de la présidence.

Sous l’administration Trump le nombre de licenciements ou de démissions, pour diverses raisons, est supérieur à 10. Autant de démissions parmi les membres de la bureaucratie américaine sont à noter.

La semaine dernière, Gary Cohn, principal conseiller économique de Trump, a lui aussi démissionné. Un peu avant, Hope Hicks, l’ancienne directrice de la communication de la Maison-Blanche avait également donné sa démission.