Est de la RDC : Le bilan d'une embuscade rebelle s'alourdit à 7 morts

- Tendue par les ADF, l'embuscade a visé un véhicule de l’Institut congolais pour la conservation de la Nature

Est de la RDC : Le bilan d'une embuscade rebelle s'alourdit à 7 morts

"Deux blessés graves" d'une embuscade tendue contre un convoi civil par des rebelles ougandais des forces démocratiques alliés (ADF) à Beni dans l'Est de la République démocratique du Congo, ont succombé à leurs blessures, dimanche, portant le bilan de cette attaque à 7 morts, a appris Anadolu de sources hospitalières. 

"Deux des blessés graves sont morts dans la nuit de samedi à dimanche des suites de leurs blessures", a déclaré à Anadolu Michel Kalombo, directeur de l’hôpital général d'Eringeti, localité près de Linzo -Sinene où l'embuscade a eu lieu. 

Tendue par les ADF, l'embuscade a visé un véhicule de l’Institut congolais pour la conservation de la Nature, (ICCN) selon le Centre d’études pour la promotion de la paix et des droits humains (Cepadho), une ONG locale. 

Cette embuscade intervient après quelques jours de la prise de Mwalika par l'armée congolaise. Cette ville constituait un important bastion des ADF, où les rebelles sont soignés et entretiennent des activités commerciales. 

Hostiles au régime du président ougandais, Yoweri Museveni, les rebelles ADF se sont retranchés, depuis 1995, dans l’Est de la RDC où ils multiplient les attaques contre civils, militaires et Casques bleus de l'ONU. 

La justice militaire Congolaise a dernièrement lancé 26 mandats d’arrêt contre les responsables présumés de cette rébellion après la condamnation d’une centaine de ses membres à de lourdes peines allant jusqu'à la "peine de mort". 

Après l'arrestation de son leader, Jamil Mukulu, en mai 2015 en Tanzanie et son extradition en Ouganda où il est jugé, l'armée Congolaise affirme que la rébellion ADF est actuellement dirigée par Moussa Baluku, un des anciens lieutenants de Jamil Mukulu. 

Entre 2014 et 2016, les attaques de ces rebelles contre plusieurs localités avaient fait un millier de morts dans les rangs de civils congolais, accuse Kinshasa, l'ONU et la société civile congolaise.