Est de la RDC : 16 civils tués dans une nouvelle attaque rebelle à Beni
- Les assaillants ont également enlevé dix autres civils après avoir emporté du bétail et plusieurs autres biens de valeur.
Seize (16) civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans une localité de Beni, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) où la présidente de l'Assemblée nationale, Jeannine Mabunda, effectue une visite de "compassion" aux populations meurtries depuis environ six ans.
"Avant minuit, des rebelles ont investi la localité de Alungupa et ont tué 16 civils", a déclaré à Anadolu, Liévin Makuta, membre de la société civile locale.
Les assaillants ont également enlevé dix autres civils après avoir emporté du bétail et plusieurs autres biens de valeur appartenant aux villageois, a affirmé la même source.
Le "Baromètre sécuritaire du Kivu", un projet piloté par le groupe d'étude sur le Congo (GEC) et l'ONG américaine Human Right Watch (HRW) a fait état de "onze civils tués". Auprès d'Anadolu, le porte-parole adjoint de l'armée, le général Sylvain Ekenge, a confirmé l'attaque, évoquant dans la foulée un bilan d'"au moins 7 civils tués".
Rébellion ougandaise active sur le territoire congolais depuis 1995, l'ADF (Forces démocratiques alliées) est une nébuleuse dont l'armée et l'ONU peinent à neutraliser depuis 2014 dans le territoire de Beni, son fief.
La rébellion est accusée par Kinshasa, l'ONU et des ONG d'avoir massacré plus de 3 000 civils en Cinq ans dans le territoire de Beni.
Début Février, cette rébellion (visée par des offensives de l'armée congolaise depuis fin Novembre 2019) a investi la province de l'Ituri où elle a tué une cinquantaine de civils.
L'armée congolaise affirme avoir conquis le principal bastion des rebelles qui seraient actuellement en débandade.
Ces tueries sont perpétrées en "représailles" aux offensives militaires, a rappelé le Centre pour la promotion de la démocratie, la paix et les droits (Cepadho), une ONG congolaise basée à Beni, territoire frontalier avec l'Ouganda.