Erdogan: "Un pas important afin de réduire notre dépendance énergétique"

- "Elle va nous permettre de faire environ 1,5 milliards de dollars d'économies chaque année", a encore déclaré le président turc lors de l'inauguration de la raffinerie construite en partenariat avec l'Azerbaïdjan.

Erdogan: "Un pas important afin de réduire notre dépendance énergétique"

Le Président de la République de Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a assuré qu’avec la mise en route de la Raffinerie STAR, la dépendance énergétique de la Turquie va fortement se réduire.

Le leader turc a tenu un discours, vendredi à Izmir en Turquie, lors de la cérémonie d’inauguration de la Raffinerie STAR, construite en partenariat avec la société pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR.

Le Président turc a d’abord salué son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, venu à Izmir pour participer à la cérémonie.

Erdogan en a profité pour renouveler ses vœux à l’occasion du 27ème anniversaire de l’indépendance de l’Azerbaïdjan, célébrée le 17 octobre.

Après avoir énuméré les grands projets réalisés en commun par la Turquie et l’Azerbaïdjan, tels que le gazoduc transanatolien TANAP et la ligne ferroviaire Bakou-Tbilissi-Kars, « des projets qui ont renforcé la coopération et la solidarité entre les deux pays, le Chef de l’Etat turc a vanté les avantages que la raffinerie STAR va offrir à la Turquie.

"Avec la raffinerie STAR, nous avons encore renforcé la dimension stratégique de nos relations fraternelles avec l'Azerbaïdjan. Tout projet réalisé entre la Turquie et l'Azerbaïdjan renforce le caractère de la Turquie à devenir une puissance régionale", a-t-il affirmé.

Selon Erdogan, la mise en service de ladite raffinerie va sérieusement faire reculer la dépendance énergétique de la Turquie.

"Cette raffinerie représente le plus grand projet de réduction de notre dépendance extérieure en produits pétroliers : elle va nous permettre de faire environ 1,5 milliards de dollars d'économies chaque année.

La raffinerie représente un investissement géant : elle aura coûté 6,5 milliards de dollars, et même 10 milliards si on y ajouté le coût du port et des sites pétrochimiques associés.

Pour le président turc, tous ces exemples de coopération turco-azerbaïdjanaise participent à la stabilité de la région.

"Tout le monde commence à reconnaître le fait que la Turquie et l'Azerbaïdjan sont des acteurs indispensables de la stabilité et la sécurité dans notre région. Aucun projet qui n'aurait pas l'aval de nos deux pays n'a aucune chance d'atteindre ses objectifs", a-t-il encore déclaré.

Toujours au sujet de l’Azerbaïdjan, Recep Tayyip Erdogan, s’est aussi exprimé sur la situation au Haut-Karabagh, région azerbaïdjanaise illégalement occupée depuis de longues années par l’Arménie.

"Nous attendons de la communauté internationale qu'elle dise 'stop' aux injustices dans le monde, en commençant par le Haut-Karabagh", a-t-il dit.

Enfin, le président turc est revenu sur les récentes tensions en Méditerranée avec la Grèce au sujet des forages et recherches d’hydrocarbures.

"Nous sommes attristés par les initiatives unilatérales, vouées à l'échec, entreprises en Méditerranée orientale", a-t-il rappelé au sujet des projets unilatéraux entrepris par la partie grecque de Chypre au détriment de la République Turque de Chypre Nord.

"Nous allons continuer à donner la plus forte des réponses tant sur le terrain que sur le plan diplomatique", a-t-il cependant assuré, mettant une nouvelle fois en garde Athènes sur le sujet.