Erdogan: nous dirons "non" à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN

- "Ce sont des pays qui encouragent et financent de manière sérieuse le terrorisme dans mon pays, leur fournissent des armes. Nous leur avons dit tout ça", a martelé le président turc, Recep Tayyip Erdogan

Erdogan: nous dirons "non" à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN

"Nous avons dit à nos amis que nous dirions 'non' à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN, et nous continuerons sur cette voie", a lancé le président turc, Recep Tayyip Erdogan.

Erdogan s'est prêté jeudi à un échange à la bibliothèque du peuple avec des jeunes étudiants venus de toute la Turquie à l'occasion de la journée de commémoration d'Atatürk, de la Jeunesse et des Sports.

Interrogé sur la position de la Turquie vis à vis de la candidature à l'OTAN de la Finlande et de la Suède, Erdogan a de nouveau accusé ces deux pays de complaisance avec les organisations terroristes, attitude qu'il juge incompatible avec l'esprit de l'Alliance.

"Ces pays accueillent (les organisations terroristes) le PKK et les YPG, qui y organisent des marches, accrocheront leurs banderoles au sommet des ponts, partout. Ce sont des pays qui encouragent et financent de manière sérieuse le terrorisme dans mon pays, leur fournissent des armes. Nous leur avons dit tout ça", a-t-il expliqué avant de poursuivre:

"Nous avons dit à nos amis que nous dirions 'non' à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN, et nous continuerons sur cette voie" a-t-il insisté.

Erdogan a notamment rappelé que les terroristes du FETO, responsables de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016, trouvent généralement refuge en Europe via la Grèce et que malgré les demandes d'extraditions formulées à maintes reprises par la Turquie aucune n'a été suivie des faits.

Interrogé sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, Erdogan a tout d'abord assuré que son pays est un élément actif de la stabilité dans la région avant de prôner une politique de l'équilibre avec les deux pays belligérants.

"Nous poursuivons une politique d'équilibre vis-à-vis de la Russie et de l'Ukraine. Je n'ai pas l'intention de rompre les liens avec Poutine ou Zelenskiy", a-t-il souligné.