Erdogan : "N'attendez pas la moindre justice de la part de l'ONU, il n'y en a point"
Le président turc a affirmé que la plus grande souffrance du monde musulman est sa dépendance, technologique, économique, industrielle et diplomatique.
"N'attendez pas la moindre justice de la part de l'ONU", c'est par ces termes que le président turc, Recep Tayyip Erdogan a, une nouvelle fois, fustigé le manque de représentativité au sein de l'institution internationale.
Erdogan a prononcé un discours, mercredi, à l'occasion d'une cérémonie de remise des prix de l'Académie turque des sciences (TUBITAK), organisée au palais présidentiel à Ankara.
Le chef de l'Etat turc a de nouveau lancé son slogan, "le monde est plus grand que cinq", faisant référence aux cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'Organisation des Nations Unies (ONU), avant de fustiger le manque de représentativité des musulmans à l'intérieur de cette structure.
"Le monde musulman, composé de 1,7 milliards d'âmes, n'a aucun représentant permanent au sein du Conseil de Sécurité", a-t-il regretté avant d'ajouter :
"N'attendez pas la moindre justice de la part du Conseil de sécurité de l'ONU ou de l'ONU elle-même, il n'y en a point."
Il a affirmé que la plus grande souffrance du monde musulman était sa dépendance, technologique, économique, industrielle et diplomatique.
"La Turquie, par ses initiatives des 16 dernières années, a lacéré la chemise de la dépendance qu'on tente de lui enfiler depuis des siècles", a-t-il martelé, avant de rappeler que son pays était aujourd'hui en capacité de produire localement 65 % de ses besoins en armements.
Erdogan a rappelé que les universités turques ont longtemps été le théâtre d'affrontements, de polarisations politique et idéologique, où il existait des "chambres de persuasion" destinées aux étudiantes voilées, dont l'utilité était de tenter de les convaincre d'ôter le voile. Une période qu'il estime aujourd'hui révolue.
"Une université qui se préoccupe plus du voile, de la barbe et des vêtements des étudiants plutôt que de leurs formations ne peut rien apporter ni au pays ni au peuple", a-t-il fustigé.
Le leader turc a assuré que des changements profonds ont été opérés en Turquie dans les domaines de la Recherche et de la Technologie et cité comme preuve la création de l'Agence Spatiale turque.
"En créant l'Agence spatiale turque, nous avons réalisé un rêve. Il s'agit d'une initiative historique qui portera notre pays en "super ligue" en matière de recherche et de technologies", a-t-il insisté.